Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance dans l'Ain et le Haut-Jura (2013)

Henri GERMAIN



Collection privée Madame Mathieux
Alias "Georges, Gauthier"

Etat-civil

Age en 1940 : 32 ans


Profession en 1940 : Instituteur
Domicile en 1940 : Monthieux (Dombes)

Résistance

Lieux d'action : Ain-Haut-Jura
Organisation de Résistance : Armée secrète (AS) puis FTPF

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Henri Germain, instituteur public, est fait prisonnier en 1940 ; fin juin, il fait partie des colonnes encadrées par les Allemands qui remontent la Saône de Lyon à Mâcon. Vers Trévoux, il fausse compagnie à ses gardiens et rejoint sa famille. Ensuite, Henri Germain et sa femme exercent leur métier d'enseignants à l'école de Monthieux, près de Saint-André-de-Corcy.

Henri Germain, militant de la Ligue des droits de l'Homme, est contacté par Gabriel Calamand, un pionnier du mouvement Franc-Tireur.Sa première mission consiste à rechercher d'éventuels terrains de parachutages. Henri Germain noue des contacts avec d'autres instituteurs voisins, tels Marcel Royer, "André", de Saint-Trivier-sur-Moignans et Henri Bozonnet d'Ambérieux-en-Dombes, mais aussi avec des militants déterminés comme Jean-Baptiste Durandde la Chapelle-du-Châtelard et son cousin Henri Durand de Sandrans.

En mars 1943, à Bourg-en-Bresse, lors de la réunion constitutive des MUR (Mouvements unis de Résistance) pour l'Ain, un directoire de 14 membres est formé ; Henri Germain, de Franc-Tireur, en est le secrétaire.

Le 15 mars, un parachutage est réceptionné sur le terrain "Epinard", près de Villars-les-Dombes. Peu après, un instituteur proche d'Henri Germain est arrêté ; ce dernier, recherché, décide de quitter la région avec deux camarades ; ils trouvent refuge dans le Valromey, à Brénaz,chez Marcel Gache, un instituteur très impliqué lui aussi dans la Résistance.

Henri Germain, sous le couvert d'un emploi fictif de représentant en matériel agricole, se déplace beaucoup dans l'Ain pour assurer des missions. Il échappe de peu à une arrestation à la gare de Bourg-en-Bresse en confiant discrètement des papiers compromettants au chef de gare pendant une fouille opérée par les Allemands.

Ensuite il retourne en Dombes pour encadrer les maquisards de son secteur. Il trouve, à Saint-André-de-Corcy, des appuis précieux auprès du chef de gare Marduel et du secrétaire de mairie Bardet. Dans certaines écoles, les estrades des bureaux cachent des armes et des munitions.

Courant 1944, Henri Germain est désigné comme membre du CDL (Comité départemental de libération)clandestin. Début juin 1944, suite à un différend entre l'Etat-major de la Région R1 et "Romans", chef des FFI de l'Ain d'une part, et les directoires des MUR et CDL d'autre part, Henri Germain, René Greusard et Jean Villancher sont démis de leurs fonctions. Informés, ils contestent les accusations mais démissionnent par patriotisme, sans polémique, pour ne pas perturber l'action de la Résistance. Sur le terrain, Henri Germain dirige de nombreuses actions sur l'axe routier et ferroviaire Bourg-en-Bresse - Lyon et sur les routes de la Dombes en général : les groupes francs multiplient embuscades et sabotages jusqu'à la Libération. Le 9 août, un déraillement spectaculaire est provoqué dans la tranchée des Echets par les hommes de Germain aidés par des FUJP et par l'AS de Châtillon-sur-Chalaronne.

A la mi-août 1944, Henri Germain devient le chef du 4e bataillon FTPF (Francs-tireurs et partisans français) de l'Ain, suite à la décision prise de ne plus obéir aux ordres de "Romans", mais s'engageant à poursuivre la lutte jusqu'à la libération complète du département.

De septembre 1944 à 1945, Henri Germain siège au CDL à Bourg-en-Bresse. Il termine la guerre avec le grade de capitaine.

Auteur : Jean Léty



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