Léon DEMAUVE

Né à Meysse (Ardèche). Carte CVR. Arrêté le 5 janvier 1944 à Décines (38). Déporté le 30 avril 1944 à Auschwitz, Flossenburg, Buchenwald. Décédé le 24 février 1945.

Compléments communiqués par Sophie Demauve :

Léon DEMAUVE
Né le 5/09/1898 à Meysse (Ardèche)
Date de décès : 23/02/1945 (cf certificat de décès et registre des morts de Buchenwald)
Profession : commis principal des contributions indirectes à Décines (Isère) à l’usine Gignoux et Barbezat
Domicile lors de son arrestation : Décines (Isère) 123 bd Jean Jaurès (Bd Maréchal Pétain pendant le régime de Vichy)
Date d’entrée dans la résistance : 01/11/1941 (cf certificat d’appartenance n° 3981 du 15/07/1948)
Grade attribué : sergent chef
Noms dans la résistance : Mathurin, Zéphirin

Mise en mouvement et organisation de la résistance dés juin 1940 avec le capitaine Horace Beaude de Grenoble, alors commandant la 1ère Compagnie du 146ème BR (Réserve Mobile Motorisée)
Entré dans le groupe clandestin Combat secteur est de Lyon le 01/11/1941, chargé de la propagande et de la diffusion de la presse de la résistance. Il a notamment assuré le transport et le camouflage d’armes à destination du maquis, effectué du sabotage de matériel servant aux allemands (témoignage de Maurice Sauthier) et donné de l’essor à la manifestation de recueillement lors des obsèques d’Emile Bertrand, exécuté en novembre 1943 C’est à son initiative qu’avait été créé le Comité Local Clandestin de Libération (témoignage de Gabriel Bruyas, conseiller général).
Lors de son arrestation, à son domicile, il est avec Charles Grand, avec qui il revient d’une mission à Valence. Ils sont impliqués dans le projet d’exécution de 2 miliciens sévissant à Décines. Ils ont demandé pour cette opération, prévue le 4 janvier, l’appui de la 3éme compagnie FTP-Ville (groupe des Cordeliers). Ils ont vraisemblablement été dénoncés par Léon A., membre des jeunes communistes décinois qui est entré en relation avec Charles Sirioud, volontaire pour se charger de la mission et qui était en relation avec les Cordeliers (Luc Ricci, abattu le 4 janvier à la Doua). Le 5 janvier 1944, la Gestapo et des membres de la milice (Francis André) ont arrêté d’abord Désiré Obaton (membre des FTP de Décines), puis se sont rendus au domicile de Léon Demauve où ils ont procédé à son arrestation ainsi qu’à celle de Charles Grand. Le lendemain, c’est Charles Sirioud qui a été arrêté.