Georges COUILLARD



Alias "Plastic"

Etat-civil

Né(e) le/en 28 août 1906 à Lyon


Profession en 1940 : Ouvrier
Domicile en 1940 : Andancette

Résistance

Lieux d'action : Drôme
Organisation de Résistance : Armée secrète (AS) Drôme, 1er Bataillon

Commentaires

Georges Couillard, né le 28 août 1906 à Lyon, est un enfant abandonné. Il passa sa jeunesse dans les petits villages de la Drôme, allant de ferme en ferme, puis trouva une meilleure place à Andancette, dans une fabrique de pâtes. Il y rencontra Marguerite Joud qu'il épousa en février 1930. Ils eurent quatre enfants.
En 1944, Georges Couillard travaillait à l'usine de céramique d'Andancette en qualité de maçon. Il s'était engagé dans la Résistance dès 1943. Dans sa cuisine, il confectionnait de petites bombes artisanales, en compagnie de son fils aîné. Dans le maquis qu'il rejoignit le 6 juin 1944, avec une vingtaine d'autres ouvriers de l'usine de céramique, son habileté dans la fabrication et le maniement des explosifs lui valut rapidement le surnom de "Plastic".

Le 12 juillet 1944, au retour d'une mission de sabotage, Couillard et cinq de ses camarades eurent un violent accrochage avec des miliciens au Creux-de-la-Thine. Deux de ses compagnons furent tués, les autres purent s'enfuir, malgré leurs blessures. Le dernier fut capturé par les miliciens. Couillard reçut cinq balles dans la tête. L'une avait crevé l'oeil droit. Dans la nuit, Jules Tarel et Raymond Schlomka portèrent secours aux blessés. Mais c'est seulement le lendemain que Couillard fut transporté au campement de la 6ème compagnie, à Saint-Christophe-et-le-Laris, où il resta plus de cinquante jours dans une sorte de coma. On arriva quand même à le nourrir au moyen d'une cafetière ébréchée. Mais les soins prodigués par le docteur Morel, un médecin courageux qui venait de Romans, calmaient à peine son délire. Couillard gagna ainsi auprès de ses camarades le nouveau surnom de "mort-vivant de la Drôme".

Il fut hospitalisé, dès la Libération, à l'hôpital de Romans, mais ce n'est qu'après l'intervention d'Henri Calet, l'ancien directeur de l'usine de céramique, qu'il partit dans la Région parisienne où il passa trois ans dans divers hôpitaux (La Salpétrière à Paris, le centre maxillo-facial de l'hôpital Marie Lannelongue à Puteaux - la Maison des gueules cassées - l'hôpital Foch à Suresnes). Il n'en revint définitivement qu'au mois de septembre 1947. Il en conservait un trou dans une oreille où il passait sa cigarette ou un crayon car, malgré ses ennuis, il avait gardé sa bonne humeur constante.

En présence du général Eisenhower, De Gaulle le fit chevalier de la Légion d'honneur, dans la cour des Invalides. Il reçut bien d'autres décorations.



Décorations et récompenses

  • Légion d’honneur
  • Croix du combattant volontaire de la Résistance
Sources et bibliographie utilisées

Auteur : Jean Sauvageon

Source :
Calet Henri, Une stèle pour la céramique, Paris, Les Autodidactes, 1996



Sources complémentaires

  • Service historique de la Défense, Vincennes : GR 16 P 146079