Jean COIN

Né le 21/2/1919, il est, en 1939, secrétaire du groupe local des Jeunesses communistes. Après la dissolution du PCF, il participe à la reconstruction d'un appareil clandestin dans la cité minière du Martinet. Arrêté en décembre 1940 après une distribution de tracts, il est condamné à trois de prison et emprisonné à Marseille puis à Nîmes, et enfin à la centrale d'Eysses à partir du 16 octobre 1943. Durant son incarcération, il est un des responsables de l'organisation des détenus politiques, et parvient même à gagner à la cause de la Résistance plusieurs gardiens de prison de la centrale de Nîmes.

Après le soulèvement patriotique de la Centrale d'Eysses, il est transféré le 8 avril 1944 à la maison d'arrêt de Nîmes, dont il s'évade le 18 avril suivant. Il rejoint alors la région alésienne et vit jusqu'à la libération caché dans le mas Clauzel (à Rousson), d'où il transmet les consignes de l'appareil clandestin aux groupes cévenols de la Résistance communiste.

Devenu journaliste, il est, après guerre, secrétaire général et rédacteur en chef adjoint de l'Humanité, puis rédacteur en chef de France Nouvelle. Il est également secrétaire de la Fédération communiste du Gard. Mais, après ses prises de position vis-à-vis du mouvement de mai 1968 et de la Tchécoslovaquie, il est exclu du PCF. Il a publié deux ouvrages: J'en appelle à cent mille hommes, un essai sur la crise du PCF (1969) et Le sang n'est jamais heureux, un roman sur la Résistance cévenole.

Croix de guerre - Médaille de la Résistance