Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance en Lot-et-Garonne (2011)

Jacques CHANTRE



Etat-civil

Né(e) le/en 28/10/1921 à Nérac (Lot-et-Garonne)


Profession en 1940 : Instituteur
Domicile en 1940 : Nérac

Résistance

Lieux d'action : Lot-et-Garonne
Organisation de Résistance : Front national de lutte pour l'indépendance de la France (FN) - FTP

Arrestation et détention

Lieu de détention : Agen / Eysses 12/02/1944 Mle 3218
Déportation

Lieux : Dachau 73.248
Commentaires

Jacques Chantre est né en 1921 à Nérac, il était le neveu de Pierre Chantre, cheminot responsable syndical CGT. 
Jeune instituteur et membre du PC, il a été reçu au brevet supérieur. En 1942, il est nommé à Durance
Au cours d'un stage à Toulouse en 1943, il refuse de se rendre à la manifestation obligatoire devant la statue de Jeanne d'Arc, organisée par les autorités de Vichy, dans le cadre de la commémoration de la fête du travail, le 1er mai : il est convoqué par le directeur de l'Ecole Normale qui accepte ses raisons sans chercher à en savoir davantage.

En juillet 1943, il rentre dans la clandestinité afin échapper à la convocation pour le service militaire aux Chantiers de jeunesse. Il est pris en charge par les communistes de Nérac, dont Andrieu, électricien à l'usine de bouchons, et son oncle, Pierre. Il participe alors aux activités des réseaux du Front national et des maquis FTP en formation, près de Frespech et de Laroque-Timbaut : il est impliqué directement dans des actions armées et des actes de sabotage (récupérations de tickets d'alimentation, sabotage de voies ferrées).
Le lendemain d'une opération, il est arrêté par des gendarmes au cours d'un contrôle sur le pont de Lamagistère en octobre 1943, parce qu'il porte un revolver sur lui.
Transféré à la prison d'Agen, il est condamné ensuite à 7 ans de réclusion. Il est incarcéré à la centrale d'Eysses et se trouve aux premières lignes lors de la révolte des détenus qui se déroule dans la centrale.
Un certains nombre de révoltés furent déportés en 1944. C'est le sort qui échut à Jacques Chantre : il fut envoyé au camp de concentration d'Allach, qui dépendait du camp de Dachau, en Allemagne. Il est obligé de travailler dans une usine de BMW qui fabriquait des moteurs d'avions et de tanks.
Avant de les affecter à un poste, les "gardes-chiourmes" font passer des tests de connaissances et d'habileté aux déportés. J. Chantre est mis au contrôle technique des pièces.
Dans le camp, il continue le combat en formant avec d'autres les réseaux d'entre aide qui permirent à de plus faibles de survivre malgré la faim, l'épuisement, les maladies et le désespoir qui finissait par gagner les caractères les plus trempés.
Le camp est libéré par les Américains et Jacques Chantre peut entamer le long voyage de retour qui le ramènera chez lui, le 2 juin 1945. 
Auteur : Pierre Robin



Sources et bibliographie utilisées

Association nationale pour la mémoire des résistants et patriotes emprisonnés à Eysses



En savoir plus

Retrouvez la biographie détaillée de Jacques CHANTRE dans le CD(DVD)-ROM :