Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance dans l'Yonne (2004)

Maurice SELLIER



Alias "capitaine Michel"

Etat-civil

Né(e) le/en 24 juillet 1924 à Tormancy, hameau de la commune de Massangis (Yonne)


Profession en 1940 : boulanger
Domicile en 1940 : Joux-la-Ville

Résistance

Lieux d'action : Yonne
Mort au combat

Date et lieu de décès : 11 août 1944

Commentaires

Maurice Sellier est né le 24 juillet 1924 à Tormancy, hameau de la commune de Massangis (Yonne). Après des études primaires, il est engagé comme apprenti, puis ouvrier chez Monsieur Ducros, boulanger à Joux-la-Ville, où il se trouve toujours au début de la guerre. Avant l'Occupation, il n'appartenait à aucune organisation politique.           

En 1943, il prend contact avec Emile Proudhon (le "Père Robert") qui le dirige sur la compagnie Vauban. Proudhon découvre très vite sa valeur et le considère comme son fils spirituel. Ses qualités morales et son activité lui permettent d'être nommé recruteur régional puis, lors de la formation du nouveau CMR, en janvier 1944, Commissaire aux opérations régionales.

C'est un garçon calme, mais d'une grande intrépidité, dont l'indolence apparente provoque souvent le courroux de son responsable, Chamfroy (" Clair "), le Commissaire aux effectifs.

Il déploie une activité débordante, parfois un peu intempestive.

Le 15 janvier 1944, il abat Pandolfi, un dirigeant départemental du PPF. Quelques jours après, le 22 janvier, chez les époux Galicier, au lieu-dit le Rocher, entre Laroche et Joigny, il est arrêté par la Gestapo mais réussit à s'enfuir. Les époux Galicier seront arrêtés et déportés.           

Maurice Sellier participe à de nombreuses opérations dont certaines paraissent un peu contestables, en particulier le 7 juin, les libérations anticipées de Diges et de Leugny et l'exécution à Mailly-la-Ville de deux Feldgendarmes.           

Le 11 août 1944, "Michel  a pris place sur une moto conduite par Charles Perraut (" Charlie ") pour se rendre de Noyers-sur-Serein à Précy-le-Sec. A l'entrée de Précy-le-Sec, ils tombent sur un barrage allemand. "Charlie" parvient à s'échapper, mais "Michel", blessé, s'engage dans une cour de ferme sans issue. Se voyant pris, il préfère mettre fin à ses jours en se tirant une balle dans la tête.           

La mort de "Michel" se répandit chez les résistants comme une traînée de poudre et fut cruellement ressentie par tous ceux qui le connaissaient. Ainsi que l'écrit René Millereau  dans L'Yonne Libre de juillet-août 1947 : " En perdant "Michel", la Résistance a perdu un de ses meilleurs combattants et un de ses chefs les plus valeureux. "

(Consulter L'Yonne Libre de juillet-août 1947.)

Auteur : Jean-Claude Pers



Décorations et récompenses

  • Médaille de la Résistance française
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Retrouvez la biographie détaillée de Maurice SELLIER dans le CD(DVD)-ROM :