Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance en Haute-Savoie (2004)

Joseph LAMBROSCHINI



Alias "Nizier"

Etat-civil

Né(e) le/en 22 juillet 1913 à Toulon


Profession en 1940 : Militaire
Domicile en 1940 : Non renseigné

Résistance

Lieux d'action : Haute-Savoie
Organisation de Résistance : Gallia, FFI, CDL

Commentaires

Il naît le 22 juillet 1913 à Toulon, où son père est officier de Marine.
Ses études de vétérinaire sont interrompues par la guerre.

Il est mobilisé en 1939 au groupe de reconnaissance divisionnaire 34. Il est l'un des rares soldats à entrer en Allemagne lors de la mini-offensive française dans la forêt de la Warndt. Il est ensuite sur la Loire en mai 1940.

Après l'armistice, il reprend ses études, mais très vite il entre dans un réseau franco-polonais. En 1942, le réseau l'envoie à Toulon pour faire un bilan du sabordage de la flotte. Il entre ensuite au réseau Gallia (BCRA). Recherché par la Gestapo, il échappe à l'arrestation grâce à un camarade de 1940.

En mai 1944, le général Pierre Koenig le nomme à la tête des FFI de Haute-Savoie avec le grade de colonel. Désormais devenu "Nizier", du nom de l'église lyonnaise où son commandement lui a été signifié, il s'emploie à structurer les combattants de l'ombre de Haute-Savoie. Il réussit parfaitement sa double mission : faire l'union de la Résistance armée et la mener à la victoire.

Le commandant "Nizier" réussit l'union entre AS et FTP au sein des FFI dans ce département.
"Je pris mon bâton de pèlerin et je pris la route. Je contactai les responsables. Je recueillis les doléances et les suggestions. Je me transformai en raccommodeur de faïence et de porcelaine, car... les hommes souffraient encore des séquelles des Glières. Il fallait réorganiser les maquis, les armer, leur donner des instructions nouvelles. Parfois, les gars n'étaient pas faciles. Je me déplaçais en empruntant tous les moyens de locomotion : le car poussif à gazo, la voiture, le vélo. J'ai un triste souvenir du vélo, moi qui n'aimais pas cela. L'escalade des cols fut un supplice. A tout prendre, je préférais la marche à pied.
L'une des missions accomplies, et non des moindres, fut l'unification de l'AS et des FTP.
Elle demanda du temps, de la patience et de la persévérance. Elle nécessita de nombreuses réunions secrètes."

Il crée entre autres le corps-franc départemental confié à "Raymond" (Emile Loison), organise le grand parachutage d'août, reçoit la reddition allemande le 19 août 1944 et assure le maintien de l'ordre en Haute-Savoie dans les semaines qui suivent la Libération.

Il fait par la suite une carrière diplomatique qui "pendant 30 ans, l'amènera sur tous les points chauds du globe. Diplomate de choc, écrit Charles Lambroschini, mon père va continuer ses combats de la Résistance en courant les guerres, les révolutions et les indépendances...". On le retrouve à Moscou, à Luanda, à Damas, en Sierra-Leone, au Libéria, à Tabriz, au Maroc, en Somalie, au Congo ex-belge, au Katanga, en Algérie, au Viet-Nam en 1964, ambassadeur en Bolivie où il fait libérer Régis Debray et enfin à Ceylan. Il prend sa retraite en 1976 et se retire en Corse.
Officier de la Légion d'honneur et titulaire de nombreuses décorations et médailles, il décède le 31 mai 1993.



Décorations et récompenses

  • Légion d’honneur
  • Médaille de la Résistance française avec rosette
Sources et bibliographie utilisées

Notice extraite du CD-ROM "La Résistance en Haute-Savoie"



Sources complémentaires

  • Service historique de la Défense, Vincennes : GR 16 P 334072
  • Service historique de la Défense, Vincennes : GR 28 P 4 66 35
En savoir plus

Retrouvez la biographie détaillée de Joseph LAMBROSCHINI dans le CD(DVD)-ROM :