Germain AUBOIROUX



Association Eysses, DR
Etat-civil

Né(e) le/en 10 mars 1896 à Brive-la-Gaillarde (Corrèze)


Profession en 1940 : mécanicien
Domicile en 1940 : Non renseigné

Résistance

Lieux d'action : Corrèze
Organisation de Résistance : PC - OS

Arrestation et détention

Date d'arrestation : 3 mars 1942
Date de jugement : 11 mai 1942
Lieu de détention : Eysses 433
Déportation

Date de déportation : 18 juin 1944
Lieux : Dachau
Commentaires

Germain Auboiroux fit ses études à l’école industrielle de Brive puis entra dans aux chemins de fer. Il participa à la Première Guerre mondiale. Militant syndicaliste, il dirigea aussi la cellule des cheminots de la gare de Brive et fut révoqué par Vichy « en raison de la propagande néfaste qu’il pratiquait parmi ses camarades de travail". En 1941, il retrouva du travail comme mécanicien chez un garagiste. Il établit en octobre 1940 avec Robert Delord et Gaby Lhomond la liaison avec la direction du PC par l’intermédiaire de Marchadier*, alias Max, responsable interrégional, reconstitua le Parti communiste en Corrèze et devint secrétaire fédéral avec Paul Peyraud*. A ce titre, il mit en place les premiers groupes armés de l’OS et assura la diffusion de la presse clandestine. En novembre 1941, il répondit positivement à la demande d’Edmond Michelet qui souhaitait entrer en contact avec les communistes. Il fut arrêté le 3 mars 1942 dans le garage où il travaillait et condamné à Périgueux, le 11 mai 1942, à cinq ans de travaux forcés, puis interné à la Centrale d’Eysses à partir d’octobre 1943. Le colonel commissaire du gouvernement avait demandé à son procès une peine de quinze ans de travaux forcés. A la suite de la révolte des internés en février 1944, il fut transféré au camp de Royallieu à Compiègne avant d’être déporté à Dachau le 18 juin 1944. Revenu des camps, il devint membre du conseil d’administration de l’Amicale nationale des anciens de Dachau, ses kommandos et familles lors de sa création en août 1945. Edmond Michelet prononça une allocution lors de ses obsèques le 7 février 1947. Il y déclarait « C’est ton ardente, inextinguible soif de justice qui t’avait conduit là où tu souffrais persécution pour ton Parti, qui était ta fierté, pour ton Pays que tu aimais d’un émouvant amour charnel ». Il dressa un chaleureux portrait de lui dans son ouvrage Rue de la Liberté. Il existe un square Germain Auboiroux à Brive.

Source : https://maitron.fr/spip.php?article10381, notice AUBOIROUX Germain par Gilbert Beaubatie, Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 15 décembre 2018.



Sources et bibliographie utilisées

Association nationale pour la mémoire des résistants et patriotes emprisonnés à Eysses