Norbert BAUX
Etat-civil
Profession en 1940 : Non renseigné
Domicile en 1940 : Non renseigné
Résistance
Commentaires
Norbert Baux et sa famille habitait Lavaur. Il dirigeait une fabrique de vêtements. Pinkus Steinfeld, un Juif de Belgique, qui s'était enfui de son apys avec sa femme Estéra et la petite Gisèle, âgée d'un an, arriva à Lavaur et fut embauché par Norbert Baux.
En mars 1941, le réfugié fut arrêté et envoyé dans un camp de travail près de Castres. Plus tard, la même année, Estéra mit au monde un deuxième enfant : Bernard. Norbert Baux multiplia ses efforts pour faire remettre Pinkus Steinfeld en liberté. Il attesta que sa présence était indispensable au bon fonctionnement de la fabrique et se porta garant que l'homme resterait dans la région. Son internvention fut couronnée de succès et Pinkus Steinfeld fut libéré après avoir passé quatre mois à Castres.
Cependant, deux mois après sa libération, il reçut l'ordre d'y retourner. Pinkus Steinfeld décida de ne pas y obéir, ayant entendu dire que, de ce camp, on envoyait les Juifs à Drancy. Pinkus Steinfeld vécut caché derrière un placard dans l'appartement de la famille Baux de mai 1942 à la Libération. Norbert Baux se présenta au camp de travail à sa place et déclara que son employé s'était sauvé sans laisser d'adresse.
Après la guerre, Steinfeld raconta comment la famille Baux l'avaient aidé par tous les moyens, le traitant avec chaleur et affection sans rien demander en retour. Lorsuqe la famille Baux revenait de l'église, Blanche Baux aspergeait d'eau bénite les marches conduisant à la cachette en proclamant : " Les Allemands ne mettront pas les pieds ici !".
Pendant toute cette période, la femme et les enfants de Pinkus Steinfeld continuèrent à habiter à Lavaur.Chaque fois que la rumeur annonçait une nouvelle expédition allemande à la recherche de Juifs, ils se sauvaient dans des villages avoisinants et y restaient cachés pendant plusieurs jours.
Les deux familles se lièrent d'une amitié qui ne prit pas fin avec la guerre. De retour en Belgique, les Steinfeld accueillirent la famille Baux chez eux chaque année.
Le 3 décembre 1981, Yad Vashem a décerné à Norbert, Blanche et Andrée Baux le titre de Juste des Nations.
Sources et bibliographie utilisées
Recherches effectuées par Stéphane Cosson