Noël SINOT
Etat-civil
Profession en 1940 : Non renseigné
Domicile en 1940 : Non renseigné
Résistance
Commentaires
Charpentier, il milite aux jeunesses socialistes. Entré aux mines de Carmaux en 1919, délégué mineur puis secrétaire local de la CGT en 1927. Il garde durant la période 1940-1944 ses fonctions syndicales dans le cadre des institutions de Vichy tout en étant un animateur de la Résistance. En 1943, avec le communiste Duguet, il organise la Fédération clandestine des mineurs. A la fin de l'année 1942, Elie Infernet le contacte pour la constitution d'un maquis uni de la mine : le maquis Amédée. En accord avec ses camarades du conseil syndical légal, il choisit la solution d'un maquis d'ouvriers : le groupe Lenoir. Les Alliés le ravitaillaient directement.
Il dirige ainsi le syndicat illégal des mineurs de Carmaux, et est secrétaire de l'Union Départementale des Syndicats du Tarn. Il dirige aussi un groupe de Résistance.
En opposition très vive avec les communistes, lors de la grève du 14 juillet 1944, il participe avec son groupe Lenoir aux opérations militaires de la libération de Carmaux et d'Albi du 18 au 22 août 1944. Noël Sinot siège aussi au CDL.
Son appartenance à La Parfaite Amitié est restée secrète. Son évolution intime, les variations de sa pensée au fil des évenements est tout aussi inconnue. Tout ce que l'on sait, c'est qu'avant 1940, il accompagna localement l'écrivain pacifiste et féministe Marcelle Capy, franc-maçonne. La date de sa réception à La Parfaite Amitié reste inconnue. Le registre des présences ne porte sa signature qu'en 1940. Toutefois cela ne prouve rien quant aux dates et aux lieux de sa carrière maçonnique. La seule certitude en l'occurence est que toute sa vie de militant syndicaliste et politique pendant la période de la guerre semble se faire en compagnonnage avec l'instituteur Douzal, franc-maçon albigeois.
En 1946, il est secrétaire adjoint national de la Fédération des travailleurs du sous-sol CGT et, en 1947, il fonde la Fédération des mineurs FO dont il reste le secrétaire national jusqu'en 1960. Vice-président des Charbonnages de France, il siège au comité consultatif de la CECA.
Décédé à Carmaux le 9 octobre 1974.
Sources et bibliographie utilisées
Recherches effectuées par Stéphane Cosson