Albert VIDAL



Etat-civil

Né(e) le/en 22 août 1879 à Mazamet


Profession en 1940 : Non renseigné
Domicile en 1940 : Non renseigné

Résistance

Lieux d'action : Tarn
Commentaires

Ses ancêtres sont liés à l'évolution lainière de Mazamet. Adolescent, il entre en conflit avec la famille. La voie tracée est celle du commerce des laines et on l'envoie acheter des peaux à Buenos Aires. Mais il veut devenir écrivain. Il s'installe à Toulouse en 1900. Avec les Tarnais Charles Bellet, Jules Puech et l'Aveyronnais Roger Frène, poète, il fonde La Revue Provinciale qui tiendra cinquante mois. Il publie trois titres qui sont bien accueillis par la critique mais qui ne peuvent le faire vivre. Il faut revenir à la laine. De cet échec, il portera le poids toute sa vie et continuera à écrire sans publier. Sa personnalité a de multiples facettes : talentueux auteur de nouvelles, ethnologue à l'oeil perçant, écrivain du monde de la laine, pionnier du rugby et président du SC Mazamétain de 1905 à 1935, homme politique de gauche (maire de Mazamet en 1912), soldat et chroniqueur de la Première Guerre mondiale, combattant pour la démocratie contre le fascisme. En 1939, il crée un hôpital pour les réfugiés espagnols à Mazamet. Dès juin 1940, il choisit le camp de la Résistance tandis que le maire de Mazamet est maintenu par Vichy. Albert Vidal tombe malade fin 1942 et décède le 25 janvier 1943. Ce chef d'entreprise est représentatif de la bourgeoisie mazamétaine de tradition républicaine. A l'été 1941, il fait diffuser un tract de quatre pages, sous forme de lettres : celle d'un Français à un ami américain et la réponse de celui-ci (Le régime de Vichy est une dictature, dont l'antisémitisme est odieux.) Il proclame sa confiance à l'Angleterre et aux Etats-Unis pour la victoire sur l'Axe.


Sources et bibliographie utilisées

Recherches effectuées par Stéphane Cosson