Agnès DE LA BARRE DE NANTEUIL



Etat-civil

Né(e) le/en 17 septembre 1922 à à Neuilly-sur-Seine


Profession en 1940 : Professeur d’anglais
Domicile en 1940 : Nantes (44)

Résistance

Lieux d'action : Morbihan
Organisation de Résistance : Libération-Nord

Arrestation et détention

Date d'arrestation : 13 mars 1944
Lieu de détention : Vannes, Rennes
Commentaires

Après la défaite de la France, son père s’engagea dans la Résistance et noua des contacts avec le mouvement Libé-Nord dès 1940. L’année suivante, Agnès participa à une filière d’accueil et d’évasion d’aviateurs anglais fondée par sa mère, Sabine Cochin (1899-1972), et qui aida à exfiltrer vingt à trente aviateurs alliés, cachés à la campagne et envoyés en Angleterre. En 1942, sous le nom de Claude, elle devint l’agent de liaison du capitaine de frégate Paul Chenailler (1904-1960), futur compagnon de la Libération. Là, assurant notamment la liaison entre celui qui répondait au nom de "colonel Morice" et le général Louis-Alexandre Audibert (1874-1955), réfugié à la clinique des augustines de Malestroit, elle travailla également pour le deuxième bureau de l’État-major départemental de l’Armée Secrète. Sa sœur cadette, Catherine (1924-1992), rejoignit le même réseau. Après les bombardements de septembre 1943, Agnès participa à l’accueil des blessés à l’hôpital de Nantes et envisagea de gagner l’Algérie via l’Espagne. Dans la clandestinité, elle se procurait de faux papiers pour les réfractaires du Service du travail obligatoire à Redon, Questembert, Paris et Malestroit. Le 13 mars 1944, elle effectua le balisage d’un terrain de largage de matériel pour le maquis. Agnès fut déportée dans le dernier convoi au départ de Rennes. Ce convoi de deux mille personnes étant attaqué par voie aérienne, Agnès est blessée et meurt bientôt des suites de cette blessure, à l’âge de vingt-deux ans, en gare de Paray-le-Monial. Décorée à titre posthume de la médaille de la résistance, que le général de Gaulle remit à son frère Benoît (1929-2009), Agnès fut citée à l’ordre de la 11e région : « Secrétaire et agent de liaison du commandement départemental du Morbihan, Agnès de La Barre de Nanteuil assura les liaisons les plus périlleuses. Dénoncée et torturée par la Gestapo, elle garda héroïquement le silence. Tuée au cours de son transfert en Allemagne, elle fit montre d’une foi patriotique dont ses compagnons FFI et FTP garderont le souvenir. » Elle reçut la mention « Morte pour la France. » Nommée marraine de la XXVIe promotion de l’École militaire du corps technique et administratif de Saint-Cyr Coëtquidan (2002-2003), elle est avec Jeanne d'Arc, la seule femme à avoir donné son nom à une promotion de cette prestigieuse école d’officiers. Citation à l’ordre de la 11e région : « Secrétaire et agent de liaison du commandement départemental du Morbihan, Agnès de La Barre de Nanteuil assura les liaisons les plus périlleuses. Dénoncée et torturée par la Gestapo, elle garda héroïquement le silence. Tuée au cours de son transfert en Allemagne, elle fit montre d’une foi patriotique dont ses compagnons FFI et FTP garderont le souvenir. » Morte pour la France, Agnès a obtenu à titre posthume le grade de sous-lieutenant dans les FFI.


Décorations et récompenses

  • Légion d’honneur
  • Médaille de la Résistance française
  • Citation à l’ordre de la 11e région
Sources et bibliographie utilisées

SHD-Caen 21p582666 - SHD-Vincennes 16p166618