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Reddition

La reddition : 20 février 1944 (vers 4 heures du matin)

Vers minuit, l’État major des détenus tente de parlementer plusieurs fois par téléphone avec la préfecture, demandant au préfet de les laisser sortir, arguant de la qualité des otages qu’ils détiennent ; ils essuient un refus. Auzias dirige les négociations en compagnie des autres dirigeants du Collectif : Pierre Doize, Stéphane Fuchs, Victor Michaut, Edouard Aubert, Toussaint Raffini, Jean Coin, Henri Turrel et Claude Leroy. Mais les miliciens ont fait appel aux Allemands qui lancent un ultimatum d’un quart d’heure avant le bombardement de la prison. On amène alors le directeur Schivo qui donne sa « parole d’officier » qu’il n’y aura pas de représailles et confirme aux autorités le traitement correct dont il a été l’objet. Tous les témoins insistent sur l’attitude particulièrement veule du milicien, mort de peur et tentant de se justifier par toutes sortes d’attitudes mensongères. Aucun délai n’est accordé. Pour éviter le bombardement de la Centrale et épargner un maximum de vies, les détenus libèrent alors les otages encore ligotés dans les dortoirs, rendent les armes (onze mitraillettes et huit grenades) et regagnent leurs dortoirs, il est environ 4 heures du matin.

Auteurs : comité de rédaction
Sources : Amicale des anciens détenus patriotes de la centrale d’Eysses, L’insurrection d’Eysses, éditions sociales, 1974. Corinne Jaladieu, La prison politique sous Vichy. L’exemple des centrales d’Eysses et de Rennes, L’Harmattan, 2007. Documentation Corinne Jaladieu.