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Plaque en mémoire de trois jeunes FFI, Ile de Chalonnes (Maine-et-Loire)

Légende :

Ile de Chalonnes, lieu-dit La Soulouze, plaque en mémoire de trois jeunes FFI, tués lors des combats de la Loire le 26 août 1944

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Source : © Photo Françoise Capelle (verso : photo Ouest France) Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : Octobre 2017

Lieu : France - Pays de la Loire - Maine-et-Loire - Île de Chalonnes

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Analyse média

A l’initiative de la mairie de Chalonnes-sur-Loire et de Jean-Philippe Chamaillet, historien local, une plaque y est apposée le 26 août 2013.

J.P. Chamaillet entouré de Maurice Battais, membre du bataillon de marche FFI de Maine-et-Loire, présent le 26 août 1944, et de M. Gendron, ancien FFI, a détaillé les circonstances de la mort des trois jeunes FFI, résumées sur la plaque qui, accolée à un séchoir à tabac sur le lieu de la fusillade, est difficile à trouver.


Serge Guillet

Contexte historique

En août 1944, après la libération d’Angers et de toute la rive droite de la Loire qui s’ensuit, l'île de Chalonnes est désertée par sa population. Les Allemands occupent toujours la rive gauche et font de sérieuses incursions sur l’autre rive. Un groupe de FFI, appartenant à la 3e compagnie du ¼ bataillon de marche de Maine-et-Loire, en mission de renseignement aborde l'île en barque depuis le Grand-Bras et installe son PC à la ferme Juret. Ils sont rapidement repérés par les Allemands qui ont installé un poste d'observation dans le clocher de l'église Saint-Maurille de Chalonnes. L'accrochage est sévère : Daniel Grimaud, habitant de la Soulouze montre lors de l’inauguration de la plaque, les douilles des mitrailleuses ennemies retrouvées dans son jardin. Les FFI perdent trois morts à la Soulouze et à l'Orfraie: Pierre Nédelec, jeune angevin de 17 ans - son corps est retrouvé un mois et demi plus tard à Montjean, Julien Ferté, un Normand de 19 ans né à Lisieux, incorporé avec son frère Roger FFI sous le numéro 2, compagnie Guépin, bataillon de Rochecouste, et Roger Perez-Moreyra, expulsé d’Alsace en 1940 avec ses parents qui travaillent pour le réseau angevin Honneur et Patrie de Victor Chatenay, scout de 18 ans au groupe Saint-Yves dirigé par Pierre-Yves Labbe qui l’a engagé dans les combats d’Angers aux côtés des Américains.

Six FFI restent dans l’île aux mains des Allemands prêts à les fusiller quand une mitrailleuse américaine renseignée par Maurice Battais sème le désordre et incendie les fermes voisines ; les prisonniers s’enfuient, quatre sont repris et emmenés à la gendarmerie de Chalonnes. Les survivants sont contraints de retraverser la Loire. L’officier américain demande alors des volontaires pour ramener les morts, mission qu’acceptent Maurice Battais et le passeur Léon Crublet. Malgré une ultime tentative de coup de main de deux d’entr’eux pour libérer leurs camarades, les quatre FFI sont déportés vers l’Allemagne. Le mitraillage de leur train vers Vesoul permet leur évasion puis leur retour en Anjou.

Les derniers Allemands quittent Chalonnes le 29 août, sans aucun autre combat après le 26.


Auteur : Serge Guillet

Sources

Françoise Capelle, oct.2017, récit de sa visite sur les lieux - mail à l’auteur.
L’Anjou des années 40, chroniques de Michel Lemesle, édit du Choletais, 1974, p.188/189.
1940-1945 - Des Angevins en résistance, ouvrage collectif sous la direction de M. Bergère, 2016, publication des Archives départementales du 49.
Jean-Philippe Chamaillet, Chalonnes, un pont sur la Loire, 1939-1945 : une commune ligérienne occupée, Chalonnes-sur-Loire, Jean-Philippe Chamaillet, [ca. 2012]
Sites consultés en oct. 2017 :
www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/une-plaque-posee-en-memoire-de-trois-jeunes-partisans-1370786
http://www.memorialgenweb.org