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Bracelet d’identification militaire de Joseph Stern

Légende :

Bracelet métallique d’identification militaire cassé. La partie comprenant la plaque d’identification mesure 10 cm de long et le morceau de chaîne 8,5 cm. La plaque en elle-même mesure 1 cm de hauteur sur 3 cm de largeur.

Genre : Image

Type : Objet

Producteur : Clichés Denis Gliksman

Source : © Musée archéologique d’Eysses (Villeneuve-sur-Lot) Droits réservés

Date document : 2009

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot

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Analyse média

Lorsqu’elle est remise au militaire, la plaque d'identité est percée sur sa médiane, une ligne de trous permettant de la plier et de la séparer en deux parties égales. Lorsqu'un militaire décède au cours d'une opération, la partie détachable est jointe aux valeurs et objets personnels, en vue du règlement de la succession. La partie de la plaque liée à la chaînette reste avec le corps afin d'identifier celui-ci. Il manque donc ici la partie inférieure qui a certainement été renvoyée à l’autorité militaire.

La médaille d’identité, comprenait des renseignements différents pour les officiers et les hommes de troupe. Pour les premiers, figuraient au recto le patronyme et le prénom usuel avec la mention « officier » et au verso la date et le lieu de naissance. Pour les seconds, étaient indiqués au recto, le nom, le premier prénom et la classe, au verso la subdivision de région et le numéro du matricule du recrutement. La plaque présentée ici indique le nom de son détenteur « Stern Joseph » et sa classe de recrutement « 1936 ».

Joseph Stern portait cette plaque au moment de son exécution le 23 février 1944. Elle fut coupée en deux, comme le code militaire l’exige, et, pour des raisons inconnues, elle fut dissimulée sous la terre d’Eysses non pas dans la cour des fusillés mais dans une cour voisine. En 1984, la Société archéologique de Villeneuve-sur-Lot effectua des fouilles à l’intérieur de l’enceinte pénitentiaire et retrouva cette plaque. Une copie fut remise en 2004 au neveu de Joseph Stern, l’original étant conservé au musée archéologique d’Eysses.


Auteur : Fabrice Bourrée
Sources : Luc Capdevila et Danièle Voldman, « Du numéro matricule au code génétique: la manipulation du corps des tués de la guerre en quête d'identité », IRRC, décembre 2002, vol. 84, n°848. Jean-Louis Amella, « Le long cheminement du bracelet du fusillé », La Dépêche, 1er mars 2004.