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André Mercier

Légende :

André Mercier, représentant du Parti communiste au Conseil National de la Résistance

 

André Mercier, representative of the Communist Party in the National Council of the Resistance

Genre : Image

Type : Photographie

Producteur : Assemblée nationale

Source : © Archives de l'Assemblée nationale Libre de droits

Détails techniques :

Photographies analogiques en noir et blanc.

Lieu : France

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Contexte historique

Fils d’un cocher de fiacre et d’une cuisinière et couturière, André Mercier est né le 7 juillet 1901 à Paris (XVIe arr.). Après son certificat d’études, il entreprit un an de cours complémentaire et, bien que titulaire d'une bourse pour entrer à l’Ecole Colbert, il commença à travailler en août 1915 dans l’industrie hôtelière comme garçon de restaurant puis comme limonadier-restaurateur. A partir de 1928-1929, il milite sur le plan politique (adhésion au Parti communiste en janvier 1929) et surtout syndical. Deux de ses frères étaient membres du Parti communiste : en 1893, l'un dirigeait une section de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) à Paris et l’autre le mouvement des chômeurs.

En 1928, il adhéra au syndicat Confédération Générale du Travail Unitaire (CGTU) des Hôtels, Cafés, Restaurants et Bouillons de la Seine, dont il devint trésorier en 1931. 

Conjointement, Mercier avait adhéré au 1er rayon du Parti communiste et s’était présenté en 1929 aux élections municipales dans le quartier de Port-Royal. En novembre 1938, il entra au comité régional de Paris-Ville du PC.

Mobilisé en 1939 comme infirmier à Malakoff, André Mercier vint assister le 9 janvier 1940 à l’ouverture de la session parlementaire. Ayant refusé, comme Charles Michels, Fernand Grenier et Raymond Guyot, de se lever pendant que la Chambre rendait hommage aux soldats de la République, considérant comme l'écrit L'Humanité du 14 janvier que c'est leur droit et leur devoir «de refuser de se prêter à l'indigne comédie d'union sacrée, qui consiste à présenter comme un devoir patriotique le sacrifice imposé aux soldats et au peuple de France dans l'intérêt exclusif de la mafia de capitalistes qui rançonnent le pays», il fut expulsé et déchu de son mandat.
Le 5 août 1940, il est démobilisé à Carcassonne, rentre à Paris et entre dans la clandestinité.

En 1941-1942, il était responsable du Parti communiste clandestin parmi les petits commerçants. En mars 1943, il est chargé des négociations avec les envoyés du général de Gaulle ("Passy", Brossolette, puis Moulin). Il défend la place du Front national et transmet l'accord du PCF à la constitution du Conseil national de la Résistance (CNR). C'est lui qui représente le PCF lors de la première réunion du Conseil national de la Résistance, le 27 mai 1943, aux côtés notamment de Pierre Villon pour le Front National. Il appartient aussi au Comité national des mouvements unifiés de la Renaissance française (MURF), impulsé par les communistes. Cette activité en fait l'un des hommes les plus recherchés de France. La direction générale de la police nationale demande que soit "très activement" recherché André Mercier, ainsi que d'autres dirigeants communistes (avis du 27 janvier et du 18 mai 1943). Il serait, selon ce texte, "le responsable politique de la 5e inter-région comprenant les départements suivants : Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Ariège, Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne, Landes". Chargé de constituer un Comité national pour la Libération du territoire qui unirait syndicalistes et communistes, le PCF clandestin le désigne alors pour le représenter à Alger. Dès sa constitution en novembre 1943, il est nommé vice-président de l'Assemblée Consultative Provisoire (ACP), où il est l'un des représentants de la Résistance métropolitaine.
En septembre 1944, après la Libération du territoire, il conserve sa fonction de vice-président de l'Assemblée consultative provisoire à Paris.

Après la Libération, Mercier fut réélu vice-président de l’Assemblée nationale constituante, fonction qu’il conserva en 1952 et 1955. Il fut élu député communiste de l’Oise de 1945 à 1958. Il fut également conseiller municipal de Creil.

Marié en 1928 à Paris (XVIIIe arr.), André Mercier était titulaire de la rosette de la Résistance.

André Mercier est décédé le 22 novembre 1970 à Bobigny (Seine-Saint-Denis).

 

 

Son of a cab driver and a cook and seamstress, André Mercier was born July 7, 1901 in Paris (XVI arrondissement). After his certificate of studies, he undertook a year of complementary courses and, after receiving a scholarship to enter into university at the Ecole Colbert, he started to work in August of 1915 in the hotel industry. Starting in 1928-1929, he campaigned in politics (joining the communist party in January 1929) and mostly for unions. Two of his brothers were members of the French communist party: in 1893, one of them directed a section of the Republican Association of Ancient Combatants (ARAC) in Paris and the other directed the movement for the unemployed.

In 1928, he joined the union Confédération Générale du Travail Unitaire (CGTU) of Hotels, Cafés, Restaurants, and Soup Kitchens of the Seine, of which he became treasurer in 1931.

At the same time, Mercier joined the inner circle of the communist party and had been present in 1929 at the municipal elections at Port-Royal. In November of 1938, he entered into the regional committee of the PC for Paris.

Mobilized in 1939 in the infirmary at Malakoff, André Mercier would assist, January 9, 1940, in the opening of the parliamentary session. Having refused, as Charles Michaels, Fernand Grenier, and Raymond Guyot, to stand while the chamber paid tribute to the soldiers of the Republic, which the newspaper L’Humanité wrote January 14, to be in their rights with the intention of “refusing to lend themselves to the indignant comedy of the sacred union, which consisted of presenting it as a patriotic duty the sacrifice imposed on the soldiers and on the people of France in the exclusive interest of the capitalist mafia which ravaged the country”, he was defeated and expelled from his mandate. August 5, 1940 he was demobilized at Carcassonne, returned to Paris and entered into clandestine life.

In 1941-1942, he was responsible for the communist party amongst the small merchants. In March 1943, he was in charge of the envoys to General de Gaulle (“Passy”, Brossolette, and Moulin). He defended the place of the Front national and transmitted the agreement of the PCF to the constitution of the Conseil National de la Résistance (CNR). It was he who represented the PCF during the first meeting of the CNR, May 27, 1943, at the side of Pierre Villon for the Front National.  He also belonged to the National Committee of Movements unified under the French Renaissance (MURF), inspired by the communists. This activity made him one of the most searched for men all throughout France. The general direction of the national police demanded a “very active” search for André Mercier as well as other communist directors. It would be, according to their texts, “the political responsibility of the 5th inter-region to understand the following departments: Haute-Garonne, Hautes-Pyrenées, Ariège, Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne, Landes.” In charge of forming a National Committee for the Liberation of the territory which would unify the unions and communists, the clandestine PCF then designated him for representation in Algiers. From the constitution of November 1943, he was named VP of the Consultative Provisional Assembly (ACP), where he was one of the representatives of the metropolitan Resistance. In September 1944, after the Liberation of the territory, he held his function as Vice-President in Paris.

After the Liberation, Mercier was reelected to the same position in the National Constituent Assembly where he would serve from 1952-1955. He was elected deputy commissioner of Oise from 1945-1958. He was also municipal councilor of Creil and received the Rosette of the Resistance for his contribution.

André Mercier died November 22, 1970 at Bobigny (Seine-Saint-Denis).
 

 

Traduction : John Vanderkloot 


D'après Claude Pennetier, site Internet Maitron-en-ligne et le Dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958, La documentation française, 2005.