Abel Bouyer
Légende :
Abel Bouyer, maire du Thou, résistant chargé des documents d’identité au sein du réseau d’évasion du groupe Fillol.
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Collection Claude Moinet Droits réservés
Détails techniques :
Photographie en noir et blanc extraite d’une photo de mariage de 1924 conservée par Paulette Lafoucrière à Charmeneuil.
Date document : 1924
Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Poitou-Charentes) - Charente-Maritime
Contexte historique
Abel Bouyer est né à Cigogne, commune du Thou, le 11 Février 1889. Marié avec Jeanne-Adélaïde Milhé le 22 janvier 1916 à Gers (département des Basses-Pyrénées où il effectuait son service militaire). Yves-Albert fut leur fils unique qui décéda d’une méningite foudroyante en 1939 à l’âge de 23 ans.
Abel Bouyer fut arrêté à la Rochelle le jeudi 17 Juillet 1941 avec d’autres résistants du groupe Fillol qui se retrouvaient régulièrement à l’hôtel des Flots. Au sein du groupe Fillol, Albert Bouyer fournissait des fausses cartes d’identité aux prisonniers évadés pour passer en zone « libre ». Ces cartes d’identité leur permettaient de continuer leur route vers l’Espagne ou le Royaume-Uni. Sept mois après son arrestation, Abel Bouyer a été fusillé au Mont Valérien à Suresnes le samedi 14 février 1942. Il avait eu 53 ans trois jours avant.
Les recherches et les interviews effectuées par Emilie Peu ont pu laisser croire à une autre version possible de son décès. On lui aurait donné l’espoir d’être libéré (le procès l’avait condamné à la prison à perpétuité) et il aurait été abattu par ses geoliers lors de sa sortie de la prison du Cherche Midi à Paris. Le corps d’Abel Bouyer fut transféré au Thou le mardi 6 août 1946. Pour rendre hommage à ce résistant qui fut maire de la commune du Thou durant 16 ans, une plaque fut apposée sur la façade de sa maison de Charmeneuil. La plaque fut placée sur une stèle près du monument aux Morts du Thou le 8 Mai 1995. La place où se situe le monument aux morts porte l’inscription « Place Abel Bouyer - Maire de 1925 à 1942 - Fusillé -Mort pour la France ». L’Association des résistants d’Aigrefeuille créée à la libération en 1945 portait le nom « Section Abel Bouyer » (source : Carte de résistant de René Pinaud à Aigrefeuille).
Le témoignage du père Franz Stock, aumônier du Mont-Valérien, ne laisse aucune place à une autre version que celle de l'exécution le 14 février 1942.
Texte résumé par Claude Moinet sur la base des recherches d’Emilie Peu - Mémoire de fin d’étude 2008 - Université de La Rochelle -Direction L Vidal. Mémoire conservé à la Bibliothèque de l’Université de la Rochelle.