Plaque rappelant l'emplacement du QG de la France libre à Londres
Légende :
Plaque apposée au 4 Carlton Gardens à Londres rappelant l'emplacement du quartier général de la France libre.
Genre : Image
Type : Plaque commémorative
Source : © Département AERI de la Fondation de la Résistance Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : Novembre 2014
Lieu : Angleterre - Londres
Analyse média
La plaque reprend le texte de l'affiche "A tous les Français" placardée sur les murs de Londres en juillet 1940. Elle indique ensuite "Ici le général de Gaulle établit son quartier général. Les Français libres, ses compagnons, refusant avec lui d'accepter la défaite, y ont poursuivi la lutte jusqu'à la victoire".
Contexte historique
A Londres, le général de Gaulle s’installe d’abord au premier étage d’une maison confortable, 7-8 Seamore Grove, aujourd’hui 7 Curzon Place, à côté de Hyde Park. Il s’agit d’un petit appartement qui lui a été prêté par Jean Laurent, son ex chef de cabinet civil à Paris. C’est là que dès le 18 juin, arrivent les premiers volontaires. Mais très vite, le 23 juin, le Comité national français provisoire, fort de l’appui officiel du Gouvernement britannique, s’installe un peu plus au large, dans quatre pièces puis douze, à St-Stephens House, Victoria Embankment sur la rive de la Tamise, là où sir Edward Spears qui avait accompagné en avion le Général depuis Bordeaux, avait ses propres bureaux. La France libre n’y reste qu’un mois jusqu’au 22 juillet où elle s’installe désormais dans ses bureaux définitifs au centre de Londres, au 3, Carlton Gardens, place ombragée donnant sur le Mall près de St-James Park.
Il s’agit d’une grande maison blanche élégante, de quatre étages, où avait habité au XIXe siècle lord Palmerston, premier ministre notoirement francophobe… et où l’on parviendra à installer à l’étroit 70 bureaux. Jusqu’en 1943, Carlton Gardens abritera le noyau politique de la France libre, avec des antennes qui essaimeront progressivement dans les rues et les quartiers proches, notamment Mayfair et Victoria Station. Ensuite, ce sera le siège de l’«ambassade » du CFLN à Londres, avant que la Libération permette de reprendre possession de l’ancienne ambassade de France à Knightsbridge. L’administration de la Marine s’installe à l’Institut français, puis à Stafford Mansions ; l’Intérieur, avec en particulier les services de la propagande, au 17-19 de Hill Street, le BCRA au 10, Duke Street, près d’Oxford Street, vieille bâtisse aux murs sales avec une cinquantaine de bureaux début 1942, et sept fois plus dans environ 25 immeubles londoniens, à la fin de 1943. En effet, si la direction politique de la France combattante s’installe à Alger à partir de juin 1943, la plupart des services administratifs continuent à fonctionner à Londres, efficacement compte-tenu de la proximité du continent.
Extrait de "Les Français libres en Grande Bretagne", site internet de la Fondation Charles de Gaulle