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Les hommes du jour, 6 février 1936

Légende :

Les Hommes du jour, n° 35, 6 février 1936 : article sur Jean Zay (recto) et caricature de Donga (verso). 

Genre : Image

Type : Journal

Source : © Archives nationales, 667AP/149/1 Droits réservés

Détails techniques :

Dimensions : 31,5 x 24,1 cm

Date document : 6 février 1936

Lieu : France

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Contexte historique

En 1924, Jean Zay suit toute la campagne électorale à Orléans. En 1928, il refonde la section d'Orléans des Jeunesses laïques républicaines (JLR), puis crée des sections dans l'ensemble du département du Loiret. C'est à ce titre qu'il fera un voyage en Allemagne en juin 1931. Ses succès lui permettront d'être désigné, le 28 décembre 1931, par le comité radical du Loiret, comme candidat pour la 1re circonscription du Loiret ; circonscription tenue par un député de centre droit, Maurice Berger, qui semblait difficile à battre.

Sur le plan international, Jean Zay est un pacifiste, mais, avec l'arrivée d'Hitler au pouvoir, il constate l'échec de la Société des nations (SDN) et s'oppose aux États fascistes. Sur le plan intérieur, Jean Zay est le défenseur des institutions républicaines. L'affaire Stavisky et les événements du 6 février 1934 le font monter au premier plan des jeunes personnalités politiques. Au sein de parti radical il incarne les jeunes qui poussent à l'adhésion au Front populaire en gestation. Et c'est en ce sens qu'il est désigné, en octobre 1935, comme rapporteur de politique générale au congrès de Wagram : "Où va la République ? La République est entrée, chacun le sent, dans une période décisive de son histoire. L'heure est venue pour elle de se réformer ou de disparaître" (rapport général de Jean Zay au congrès de Wagram sur la politique du parti radical, 26 octobre 1935). Le rapport de Jean Zay entrainera l'adhésion du parti radical au programme de Front populaire. 

Le 8 mai 1932, Jean Zay avait été élu député du Loiret. Membre du bureau d'âge avec Pierre Mendès-France dès 1932, il est élu en 1935 secrétaire de la Chambre des députés. Il est membre de plusieurs commissions parlementaires : la commission de la législation civile et criminelle, la commission du commerce et de l'industrie, et la commission d'enquête sur les affaires Stavisky. Il est à l'écoute de ses électeurs et répond avec attention et efficacité à toutes les demandes d'interventions ; il constitue un fichier rigoureux de ses solliciteurs. À l'issue du congrès de Wagram, en octobre 1935, Jean Zay s'est distingué au point qu'Albert Sarraut le nomme soussecrétaire d'État à la Présidence du Conseil lorsqu'il constitue son gouvernement le 24 janvier 1936 : à ce poste Jean Zay est chargé de la réforme de l'État et de la préparation des élections qui, le 3 mai 1936, sont remportées par les candidats du Front populaire.


Fonds Jean Zay, répertoire (667AP/1-667AP/150) par C. Piketty et E. Landgraf, Archives nationales, 2010
"Jean Zay, mémoire d'un homme, modernité d'une oeuvre" (CRDP Orléans-Tours)