Plaque du carré des fusillés, fort de Romainville (Seine-saint-Denis)

Légende :

Plaque apposée à proximité de l'ancienne lingerie du fort de Romainville

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Producteur : Frantz Malassis

Source : © Collection Frantz Malassis Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : Novembre 2015

Lieu : France - Ile-de-France - Seine-Saint-Denis - Les Lilas

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Analyse média

La plaque porte la mention : "Ici le 20 août 1944, onze otages civils ont été assassinés par l'envahisseur allemand avant sa fuite"


Contexte historique

A la une du journal Ce Soir du 24 août 1944, une photo prise au fort de Romainville montre les cadavres de neuf hommes et deux femmes gisant sur le sol. Ils ont tous été massacrés, fusillés à bout portant. Les corps furent découverts le matin du 21 août. Les Allemands avaient quitté les lieux le 18 août, ne restaient sur place que des Georgiens de l'armée Vlassov, déjà responsables de l'assassinat d'un inspecteur de police, Louis de Riz, sur la place de la mairie de Romainville le 19 août. Le lendemain, la garnison géorgienne abandonne le fort après avoir tué les derniers prisonniers. Il s'agissait vraisemblablement de personnes arrêtées dans les communes avoisinantes entre le 18 et le 20 août. Parmi les victimes figurait Roland Godaint, originaire de Roissy-en-Brie, capturé quelques jours auparavant. Les corps des victimes furent transportés à l'église puis inhumés provisoirement au cimetière des Lilas. Le 21 août, l'adjudant-chef Hans Schnerr, du bataillon d'instruction de la 6e division de chasseurs, est capturé par des FFI qui le conduisent au fort et lui montrent les cadavres. Dans sa déposition, il parle de dix hommes et une femme. Cette femme serait originaire de Saint Maur et aurait été arrêtée le 19 août pour avoir hébergé des aviateurs alliés. Aujourd'hui dans le fort une plaque commémore ce massacre.


Gilles Primout in DVD-ROM La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004