Cahier de croquis et dessins de Christian Disandro (1er carnet)

Légende :

Premier cahier de dessins et croquis de Christian Disandro - ils ont été réalisés sur le vif au cours de l'année 1944.

Pour consulter le carnet en intégralité, cliquer une fois sur le média. Ensuite, cliquer sur les coins de pages pour tourner les pages les unes après les autres.

Type : Dessins et croquis

Source : © Famille Disandro Droits réservés

Détails techniques :

Dessins et croquis au crayon de papier noir/ à l'encre bleue / en couleur.

Date document : 1944

Lieu : France

Ajouter au bloc-notes

Analyse média

« Christian » a croqué sur le vif des camarades maquisards, leurs conditions de vie difficiles, les actions conduites avec succès mais aussi les échecs et les tragédies. Des dessins montrent les soutiens, en particulier du monde paysan, dont ils ont bénéficié sans oublier leurs ennemis. Lorsqu'il était partie prenante : attaque de la gendarmerie de Vernoux, barrage GMR, il n'a pas réalisé de dessins ou alors à posteriori: parachutage, camion renversé, mort de Nanan. Si certains dessins originaux ont été conservés, d'autres ont été refaits dans les mois qui ont suivi cette période de nomadisation maquisarde de février à mai 1944. Un carnet avec quelques feuilles volantes regroupe l'ensemble.

Des œuvres de ce jeune artiste amateur se dégagent une maîtrise du trait, de la perspective, des jeux d'ombre, un sens de l'observation allant parfois jusqu'au souci du détail : moulin à café sur le linteau de la cheminée, poste TSF sur le buffet, petit paysan faisant cuire des châtaignes dans des trous creusés à même le sol, tablier de la vieille paysanne. Avec réalisme, il fige un instant de la vie quotidienne des maquisards du Sampaix. Il rappelle la nomadisation dans une région au relief accidenté et à l'hiver 1944 rude, la guerre omniprésente : ratelier, armes, parachutages, le dénuement à travers les vêtements, les chambres. Il donne à voir le sens de l'hospitalité de certains ruraux, la camaraderie de ces combattants rassemblés lors de veillées autour des grandes cheminées des fermes ardéchoises.

Ces dessins ont servi d'ébauche à la réalisation des aquarelles.


Alain Martinot