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Plaque en hommage à René Roeckel, Zellenberg (Haut-Rhin)

Légende :

Plaque commémorative – Carrefour Route d' Ostheim et rue du Schlossberg

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Source : © Cliché Jean-Pierre Petit Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 18 mars 2019

Lieu : France - Grand Est (Alsace) - Haut-Rhin - Zellenberg

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Analyse média

RENE ROECKEL, HEROS DE LA RESISTANCE (1909-1944)

Fils de Jean Adam ROECKEL (24/12/1855) et d'Eugénie WINCKEL (14/05/1878), François René ROECKEL né le 28/09/1909 à Zellenberg est le premier garçon d'une fratrie de 3 enfants : Désiré Paul (30/01/1911) et Camille (12/12/1916). Après ses études au Collège épiscopal de Colmar, il arrive à Paris en 1929. Sa maîtrise de la langue allemande lui permet d'être interprète au Comptoir national d'escompte. Il entre ensuite chez Philips comme comptable et devient tourneur à la Société d'Outillage Mécanique et d'Usinage (SOMUA). Il se marie à Bourg-la-Reine avec Armande Nède le 28/02/1931. Le couple qui donnera naissance à Eliane, leur fille unique, s'installe 22 avenue Galois à Bourg-la-Reine jusqu'en 1941, puis rue Henriette (actuelle rue René Roeckel) à Antony(92). Il s'engage en politique et devient secrétaire de la section communiste de Bourg-la-Reine. Mobilisé en 1939, il est envoyé à Bordeaux à la Somua, comme affecté spécial.
Démobilisé en 1940, il rejoint en mai 1942, les FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français) au sein du détachement Alsace-Lorraine, dirigé par le colonel EPSTEIN. De septembre 1942 à juin 1943, il est commandant militaire de la Région Sud de Paris. Puis, jusqu'à son arrestation, René Roeckel est nommé commandant militaire de la Rive Gauche de Paris. Il dirige alors un groupe spécial composé de 120 hommes qui participent à de nombreuses opérations de sabotage contre les forces d'occupation, avec notamment l'élimination du général allemand responsable du camp de Drancy. Vêtu d'un uniforme allemand, René Roeckel fait libérer des convois de prisonniers partant de la prison de Fresnes. Il obtient le grade de lieutenant, grade qui sera officiellement homologué par l 'Armée en 1946.
René ROECKEL, dit Rajac, est arrêté le 11 décembre 1943 à la gare d'Antony à la suite d'une filature de plusieurs membres de son équipe. Le même jour, sa femme Armande et son beau-frère Raymond Nède, sont appréhendés dans leur pavillon d'Antony. Déportée à Ravensbrück puis à Mauthausen, Armande est évacuée le 22 avril 1945 lors d'un échange avec des prisonniers allemands. Son frère Raymond meurt à Mauthausen le 16 mars 1945.
Après son jugement à la prison de Fresnes, René Rockel est conduit le 24 mars 1944 au Mont Valérien avec son peloton. Il est fusillé en chantant la Marseillaise. La veille, il écrivait une lettre d'adieu à ses proches : « Nous vous quittons pleins d'espoir en un avenir meilleur et radieux pour vous, et c'est la certitude d'y avoir contribué qui nous réconforte par cette belle journée de printemps »
La ville de Bourg-la-Reine donne son nom à l'ancienne voie du chemin de fer, le 3 décembre 1944. « «Mort pour la France », il est inhumé au cimetière de Bourg-la-Reine, le 21 juillet 1946.

Autres faits de résistance :
– Destruction d'un banc d'essai d'avions allemands. Celui-ci est hors d'usage pour plusieurs mois.
– Le 15/07/1943, avec ses hommes, il attaque une plate forme DCA d'un train allemand à Versailles.
– En août 1943, il incendia la garage de l'organisation Todt, a Sceaux, où camions et camions furent détruits.

Témoignage
Une femme qui devait être fusillée en même temps que René Roeckel et qui fut graciée à la dernière minute témoigna « Il a conduit ses hommes jusqu'au peloton d'éxécution en chantant la Marseillaise, et tous sont morts avec courage »

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