Plaque en hommage à Marie-Louise Dissard, Toulouse (Haute-Garonne)
Légende :
Plaque en hommage à Marie-Louise Dissard, résistante bien connue des Toulousains. Sa boutique "À la Poupée moderne" était située au 40 rue de la Pomme.
Genre : Image
Type : Plaque commémorative
Producteur : Nathalie Bouyssès
Source : © Cliché Nathalie Bouyssès Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : Septembre 2020
Lieu : France - Occitanie (Midi-Pyrénées) - Haute-Garonne - Toulouse
Contexte historique
Ancienne employée de la mairie de Toulouse, Marie-Louise Dissart est devenue enseignante dans le technique, inspectrice de couture dans les écoles de la ville puis commerçante : elle tient une boutique de mode et de vêtements féminins, "A la poupée moderne", rue de la Pomme à Toulouse. La défaite de 1940 réveille ses sentiments patriotiques. Elle diffuse des tracts clandestins, entre en contact avec le groupe Bertaux et devient agent de liaison. En 1942, elle est chef du secteur de Toulouse et de sa région pour le compte du réseau d'évasion britannique Pat O'Leary, dirigé par le docteur belge Albert Guérisse. Sous le pseudonyme de "Françoise" elle participe à des opérations d'hébergement et de convoyage. En février 1943 le réseau est démantelé, mais elle peut échapper à l'arrestation en se réfugiant à Bergerac.
C'est à son initiative que le réseau Françoise est créé en mars 1943. Chaque semaine, par l'intermédiaire d'un agent, elle entre en liaison avec le vice-consul britannique à Genève. Malgré son âge elle assure elle-même certains convoyages. Pour des raisons de sécurité, elle change fréquemment de domicile et n'hésite pas à loger dans des caves, dans des greniers ou dans des garages. Obligée de se déplacer fréquemment, elle réussit à franchir sans encombre les contrôles et à éviter l'arrestation. Il est vrai qu'elle sait donner le change en portant des tenues extravagantes et en parlant haut et fort, avec un bon accent toulousain. Elle excelle dans la provocation et dans les déguisements. Cela lui réussit. Un rapport de police de septembre 1942 la décrit comme " manifestant ouvertement des sentiments anglophiles et formant sans cesse des voeux pour la victoire de ce pays. On prétend qu'elle ne jouit pas de la plénitude de ses facultés (et) on ne donne aucun crédit à ses affirmations " !
Elle a défini ainsi son rôle et ses objectifs de résistante : " je n'ai voulu que servir la France et rendre à leur pays, pour qu'ils le servent encore, tous ces petits que je fis évader ".
Michel Goubet in CD-ROM La Résistance en Haute-Garonne, AERI, 2009