Samuel Zoltan

Légende :

Ancien combattant des Brigades internationales en Espagne, Samuel Zoltan s’engage dans la résistance communiste, d’abord au sein de l’Organisation spéciale (OS) puis, dès sa création, au sein du 1er détachement des FTP-MOI.

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © David Diamant, Héros juifs de la Résistance française, 1961 Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : sans date

Lieu : France - Ile-de-France - Paris

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Contexte historique

Samuel Zoltan est né en 1912 en Transylvanie puis réside en Palestine du fait de l’émigration de ses parents dans le territoire sous mandat britannique. Ils vivent à Rishon-le-Zion, la première colonie juive établie en Palestine. Il obtient un diplôme de fin d’études et s’engage dans le mouvement de contestation du mandat britannique, ce qui lui vaut d’être expulsé en 1936. Il émigre en France puis passe en Espagne au début de la guerre civile où il combat aux côtés de républicains jusqu'en 1939. Après la Retirada, il est interné au camp de détention pour étrangers de Gurs dont il s’évade pour rejoindre Paris.

Il s’engage alors dans la résistance communiste, d’abord au sein de l’Organisation spéciale (OS) puis, dès sa création, au sein du 1er détachement des FTP-MOI. Il participe au transport d’armes et d’explosifs à destination des équipes de saboteurs engagés dans la lutte armée. En juillet 1942, il est blessé à la gare de l’Est par deux policiers français alors qu’il cherche à leur échapper parce qu’il est en possession de deux valises pleines d’explosifs. En octobre 1942, il disparait à la prison de la Santé, probablement torturé, à l’âge de 34 ans. Ses camarades de détention ont rapporté ses dernières paroles : "Si tu restes en vie, fais savoir à mes parents et amis en terre d’Israël que j’ai été courageux comme il sied à un combattant juif". Cependant aucune trace de son incarcération à la prison de la Santé n'a pu être trouvée aux archives départementales de Paris que ce soit dans les répertoires généraux de la prison de la Santé, dans les registres d’écrous des détenus remis aux autorités allemandes ou encore dans le registre des détenus décédés.
Dans ses mémoires, Boris Holban le mentionne comme abattu lors d'un accrochage avec la police le 30 septembre 1942.


Auteur : Guillaume Pollack

Sources et bibliographie :
Archives départementales de Paris
David Diamant, Héros juifs de la Résistance française, Paris, édition Renouveau, 1961.
Boris Holban, Testament, Paris, Calmann-Lévy, 1989.