Plaque commémorative - Gendarmes Hervet - Ecole de Gendarmerie de Longvic (21)

Légende :

QUARTIER

GENDARME

Fernand HERVET

baptisé le 16 septembre 2022

par le général d'armée Christian RODRIGUEZ

directeur général de la gendarmerie nationale,

en présence de Fabien SUDRY,

préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté

préfet de la Côte d'Or.

Producteur : Jean-Pierre Petit

Source :

Lieu : France - Bourgogne - Franche-Comté (Bourgogne) - Côte-d'Or

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Analyse média

Les trois quartiers de l'école de gendarmerie  renommés

Vendredi 16 septembre 2022,  l'école de gendarmerie de Dijon renomme ses trois quartiers « du nom de glorieux gendarmes ». 

Une page se tourne. En renommant ses trois quartiers par des noms de « glorieux gendarmes », l'école de gendarmerie de Dijon marque une transition avec le passé du lieu, qui fut l'ancienne base aérienne 102 et dont les quartiers portaient logiquement les noms d'illustres aviateurs. 

Vendredi 16 septembre, ces quartiers prennent de nouveaux noms. L'un d'eux prend celui du « chef d'escadron Gaston Merlhe », un gendarme aviateur qui s'est illustré pendant la Première guerre mondiale.

Un autre quartier prend le nom du « gendarme Fernand Hervet », qui a servi dans les forces françaises de l'intérieur de Côte-d'Or et dans les forces françaises combattantes pendant la Seconde guerre mondiale. Il a participé à de nombreuses actions de résistance et de sabotage, mais a été fait prisonnier et fusillé par les allemands à l'âge de 33 ans.

Enfin, le dernier gendarme qui donne son nom à un quartier de l'école est Marcel Farat. Celui-ci avait rejoint volontairement les forces françaises de l'intérieur pendant la Seconde guerre mondial, mais fut victime d'un tir allemand à l'âge de 23 ans, alors qu'il se trouvait dans une camionnette avec d'autres maquisards.

Né le 11 août 1911 à Orçay (Loir-et-Cher), exécuté sommairement le 25 mai 1944 à Lantilly (Côte-d’Or) ; sans profession ; résistant FFI au maquis Henri-

Il entra dans la Résistance comme maquisard FFI au groupe Henri-Bourgogne, commandé par Henri Camp*, et prit le pseudonyme "Sidi". Au début du mois de mai 1944, après plusieurs actions de sabotage ou de combats, le maquis qui se déplaçait beaucoup, s’installa dans le bois de Dandarge, situé dans un triangle formé par les communes de Lantilly, Champ-d’Oiseau et Millery, entre Semur-en-Auxois et Montbard (Côte-d’Or). L’endroit étant devenu peu sûr Henri Camp décida de le faire replier sur la montagne de Cras, à quelques kilomètres en face. Le déménagement eut lieu clandestinement dans la nuit du 24 au 25 mai et le premier voyage s’effectua sans encombre. Une équipe dut retourner au campement initial pour ramener le reste du matériel (armes, munitions, provisions, marmites, tentes, etc.) mais fatigués, les 26 résistants qui la constituaient décidèrent de se reposer sur place malgré les ordres reçus de ne pas s’attarder.

Le 25 mai 1944, à cinq heures du matin, ils furent encerclés par plusieurs centaines de soldats allemands et russes de l’armée Vlassov, accompagnés de felgendarmes de Montbard commandés par le feldwebel Max Raucker, à la sinistre réputation et de miliciens. Ils durent se rendre et après avoir été interrogés et fouillés, ils furent flagellés au nerf de bœuf, torturés puis 23 d’entre eux furent abattus et 3 autres déportés. Une partie d’entre eux fut exécutée dans la forêt de Dandarge. Leurs cadavres furent retrouvés en partie dévêtus, dépouillés de leurs affaires personnelles et défigurés par leurs assassins. Parmi eux figurait celui de Fernand Hervet qui portait une bague en argent à l’annulaire gauche et la trace d’une montre bracelet au poignet droit.

Son nom figure sur le monument commémoratif, route de Champ-d’Oiseau, à Lantilly (Côte-d’Or). La caserne de gendarmerie de Neuilly les Dijon porte son nom.



Jean-Pierre Petit - Le Bien Public – Le Maitron – Mémoire des Hommes.