Analyse média

Joseph Bass naît  en 1908 à Grodno en Biélorussie.Il émigre en France en 1925 et devient ingénieur. Engagé volontaire dans l'armée française , il  commence dés sa démobilisation à aider des réfugiés. Citoyen soviétique, il est interné au camp du Vernet ( Ariège) en juin 1941 après l'attaque de l'URSS par l'Allemagne. Il s'évade et gagne clandestinement Marseille. Après les grandes rafles de l'été 1942, Joseph Bass, André, met sur pied  un « groupe d'action contre la déportation », le réseau André. Il travaille en relation avec l'organisation juive de l'OSE (Oeuvre de secours aux enfants) dirigée à Marseille par Adrien Benveniste et Samy Klein, avec les pasteurs Lemaire et Trocmé, le père Pierre-Marie Benoît et les dominicains.  Les familles et enfants juifs trouvent ainsi asile dans des couvents, des internats ou des logements. Joseph Bass finance dans un premier temps ces hébergements sur ses fonds propres puis reçoit l'aide de l'organisation américaine du JOINT( American  Jewish Joint Distribution committee). Par l'intermédiaire du pasteur Trocmé, Joseph Bass met sur pied un filière de sauvetage vers le Chambon-sur-Lignon. Son équipe comprend outre sa compagne, Madeleine Rocca, Denise Caraco( voire notice dans l'exposition du MUREL « Juifs, résistants et combattants »,les Eclaireurs israélites et la Sixième), Ermine Orsi et Emilie Guth. Le réseau André opère sur toute la région sud. Arrêté en mars 1944 à Marseille, Joseph Bass réussit à s'échapper  et se cache un temps dans une villa utilisée par l'IS(Intelligence Service)ce qui montre que les réseaux de sauvetage avaient des liens avec les autres organisations de résistance.  Joseph Bass rejoint le plateau du Lignon où il contribue à la formation du maquis juif du Lignon. Joseph Bass participe ensuite avec ses groupes juifs de combat à la libération du Puy-en-Velay.

Contexte historique

Le parcours de Joseph Bass est représentatif de celui de nombreux Juifs immigrés en France qui comprennent très vite que les Juifs sont menacés de bien plus que d'une déportation vers des camps de travail. Intégré dans la société française, il entre en contact avec tous ceux qui peuvent aider les Juifs menacés, réseaux protestants ou catholiques, mouvements de résistance ou réseaux liés aux services de renseignements alliés. Sans la solidarité de ces organisations, le sauvetage des Juifs persécutés aurait été beaucoup plus difficile, voire impossible.