Pierre Degon

Légende :

Pierre Degon prononçant un discours dans les jours suivant la libération de Toulouse. 

Genre : Image

Source : © Archives privées Serge Ravanel, don à l'AERI Libre de droits

Détails techniques :

Photographie noir et blanc.

Lieu : France - Occitanie (Midi-Pyrénées) - Haute-Garonne - Toulouse

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Contexte historique

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Pierre Degon est né le 7 octobre 1906 à Douai. Il rejoint le mouvement Franc-Tireur en 1942 au moment de l’invasion de la zone Sud par les troupes allemandes. Nommé chef régional des MUR pour la région de Montpellier (région R3) en mars 1943, il prend le nom de "Pierre Maurice Genevet". Arrêté par la Milice le 1er juillet 1943, il est conduit à la prison de Montpellier. René Poitevin, qui l'a remplacé comme chef régional du mouvement Franc-Tireur le fait évader en septembre 1943. Ne pouvant plus rester dans la région, il rejoint à Toulouse François Verdier, chef régional de la région R4.

Le 13 décembre 1943, François Verdier est arrêté par la Gestapo ; son corps sera retrouvé mutilé près de Toulouse dans la forêt de Bouconne. Les MUR seront alors dirigés par un Directoire politique de trois membres avec Pierre Degon, qui, en mémoire de François Verdier, prend comme pseudonyme "Bouconne", Pierre Souquières "Marin" représentant le mouvement Libération et Camille Souvris "Florian" représentant Combat. Pierre Degon sera le président du Directoire. Il organise la résistance dans 10 départements du Sud-Ouest.

Avant la libération de Toulouse il rejoint au matin du 8 juin le maquis de Saint Lys, à la ferme de Gagen. Suite au débarquement en Normandie, des résistants de toute la région commencent à rejoindre ce maquis pour préparer la libération de Toulouse. Le groupe atteint rapidement 150 combattants. Le maquis est attaqué par surprise par une colonne allemande le 12 juin 1944. Lors de l'attaque Pierre Degon est blessé au bras et passe la nuit dans un fossé en attendant le départ des soldats allemands. Une fois Toulouse libérée, il commence par rendre un vibrant hommage aux résistants tombés le 12 juin à Saint Lys. A cette occasion il fait un discours devant une foule nombreuse sur le parvis de la cathédrale Saint Etienne où sont disposées les dépouilles de ces résistants morts au champ d'honneur. Ce fût le premier hommage rendu à des résistants à Toulouse.

Il crée le quotidien La République du Sud Ouest, organe du Mouvement de Libération Nationale dont le premier numéro est publié alors que des combats se déroulent sous leurs fenêtres. Il devient directeur général de ce journal jusqu'en 1948. Il rentre au comité directeur du journal Franc-Tireur et au comité directeur du Mouvement de Libération Nationale. Le 28 octobre 1944, le journal La République du Sud Ouest annonce que Pierre Degon est devenu délégué du Mouvement de Libération Nationale à l'Assemblée consultative. Il a été élu par le MLN et sera le seul représentant de la Région R5.

Pierre Degon est décédé le 2 juillet 1996 à Cannes.


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Pierre Degon was born on October 7th, 1906 in Douai. He joined Franc-Tireur in 1942 when the Germans invaded the South Zone. Named as regional head for MUR in Montpellier (region R3) in March of 1943, he took on the alias «Pierre-Maurice Genevet.» He was arrested by the Millice on July 1st, 1943, and taken to the Montpellier prison. René Poitevin, who had taken over Degon's former post in Franc-Tireur, helped him to escape in September, 1943. Because he was wanted in the region, Degon went to Toulouse to join François Verdier, the regional leader of R4.

On December 13th, 1943, François Verdier was arrested by the Gestapo; his body was later found mutilated outside of Toulouse in the Bouconne forest. At the time, Pierre Degon, who in memory of Verdier took on the alias «Bouconne,» Pierre Souquières («Marin»), representing Libération, and Camille Souvris («Florian»), representing Combat served together as the political triumvirate that headed MUR. Pierre Degon was president of the operation. He organized the Resistance into 10 departments in the South-West.

Before Toulouse was liberated, Degon met with the Saint Lys maquis on June 8th at the Gagen farm. On the heels of the Allied landing, resistance fighters from all over the region were joining these maquis in order to prepare to liberate Toulouse. They quickly grew to 150 men strong. The maquis launched a surprise attack on a German regiment on June 12th, 1944. During the attack, Pierre Degon suffered a wound to his arm and was forced to hide in a ditch that night, waiting for the German soldiers to leave. Once Toulouse was liberated, Degon paid respect to the fallen resistance fighters who had died fighting on June 12th at Saint Lys in a grand ceremony. He delivered a moving speech to an enormous crowd from the steps of the Saint Etienne cathedral where the dead had been laid to rest. This was the first tribute paid to the Resistance in Toulouse.

Degon founded the daily newspaper La République du Sud Ouest, the Movement de Libération Nationale's paper. The first edition was published as fights were breaking out under their noses. Degon served as Director for the paper until 1948. He then served as Director for the newspaper Franc-Tireur, and on the committee for the MLN. On October 28th, 1944, the newspaper La République du Sud Ouest announced that Pierre Degon had been made a delegate for the MLN at the Assemblée Consultative. He was then elected by the MLN to serve as the only representative in the region R5. Pierre Degon died on July 2nd, 1996 in Cannes.


Traduction : Catherine Lazerwitz


Source(s) : Wikipedia