Jean Rispal : des graffitis, premiers pas dans la Résistance
Légende :
Jean Rispal évoque les graffitis comme premiers pas dans la Résistance
Genre : Film
Type : Témoignage filmé
Source : © AERI Droits réservés
Détails techniques :
Durée de l’extrait : 00:00:38
Tournage et montage : Nicolas Voisin
Interview réalisée par Clémence Piet et Manuel Valls-Vicente.
Date document : Février 2009
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris
Analyse média
Retranscription :
" Comme tout jeune lycéen, étudiant, on a tracé sur les murs des " V " avec la Croix de Lorraine, des sigles " A bas les boches ! ", mais enfin cela, c'était des choses légères car il ne fallait pas se faire prendre, sinon je pense que ça se passait assez mal... Enfin, c'était anodin, je dirais, et non pas organisé. Tout en sortant avec deux-trois copains, on disait : "Tiens, on va aller tracer quelques " V " et puis c'était tout. Ca s'arrêtait là. "
Contexte historique
Jean Rispal est né le 13 mai 1928 à Paris. Au moment de l'exode, un événement qui le marque beaucoup, il part pour Lyon. Il vient alors d'avoir douze ans. Déjà, il s'amuse à montrer à ses amis une photo du général de Gaulle qu'il garde dans sa poche, et à faire des graffitis engagés sur les murs...
Ses parents sont divorcés. Après deux années passées à Lyon, sa mère souhaite le voir revenir à Paris avec elle. Mais elle a peur de bombardements sur Paris et juge plus prudent d'envoyer Jean à la campagne en banlieue parisienne, à Senlisse (Seine-et-Oise). Il y séjourne avec son petit frère et une jeune fille au pair qui lui donne ses leçons... Et le laisse très libre malgré son jeune âge!
Au printemps 1943, Jean repère dans le village un groupe de jeunes qu'il pense être des résistants. Il leur demande de participer à leurs activités. Après quelques hésitations dues à son jeune âge, il est intégré au mouvement Libération-Nord. Il porte encore des culottes courtes (vêtement réservé aux petits garçons de l'époque), ce qui fait de lui un agent de liaison insoupçonné des Allemands. Il transporte avec sa bicyclette des messages, des armes... Afin de préparer un bombardement allié, il recueille des renseignements à la gare de Trappes, où il s'infiltre en jouant avec les enfants des cheminots.
Il participe aux combats de la libération de Paris, mais il est refusé dans l'Armée régulière à cause de son jeune âge. Il s'engage donc au service des recherches du Lutétia, qui accueille les déportés à leur retour des camps. Jean a ensuite poursuivi une carrière commerciale, en s'appuyant sur sa capacité à entreprendre.
DVD-ROM « Valeurs de la Résistance, valeurs des jeunes aujourd’hui », AERI, 2012.