Etienne Vacquier

Légende :

Etienne Vacquier, responsable de la section locale choletaise de Libération-Nord (M2)

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Collection Joseph Ripoche Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Lieu : France - Pays de la Loire - Maine-et-Loire - Cholet

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Contexte historique

Etienne Vacquier est né à Carcassonne le 7 mai 1890. Le 5 octobre 1910, jeune instituteur, il contracte un engagement volontaire pour une durée de trois ans au 143e régiment d'infanterie. Le 1er avril 1912, il est nommé sous-lieutenant de réserve au 80e régiment d'infanterie. Le lendemain, il épouse Joséphine Joly à Castelnaudary. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il est rappelé au 80e RI, avec lequel il combat en Belgique, où il est blessé à une jambe, le 15 décembre 1914. Le 8 mai 1916, il est affecté au 81e RI et le 25 du même mois, il est élevé au grade de lieutenant de réserve ; il passe ensuite au 146e RI.

En 1929, il est en poste à Coutances (Manche), en qualité d'inspecteur de l'enseignement primaire; la même année, il est nommé à Cholet. Il ne cache pas ses sympathies socialistes et milite au sein d'associations, en particulier la Ligue des droits de l'Homme ,dont il devient le président de la section choletaise. Pour toutes ces raisons, il est mal noté dans l'administration de Vichy; le 24 septembre 1940, il est muté d'office à Vitré (Ille-et-Vilaine). Enfin, en décembre 1941, il est révoqué pour appartenance à la franc-­maçonnerie. Il revient à Cholet où son épouse est institutrice.

En 1942 il entre à la Société Française de Radio et adhère à la Résistance en devenant rapidement responsable de la section locale du mouvement Libération-Nord dont le chef départemental est le colonel Canard, puis, après l'arrestation de celui-ci par la Gestapo, le 2 février 1944, Alphonse Lestivetz. Jusqu'en 1944, il s'attache surtout à recruter pour Libération-Nord et à faire signer à des jeunes un engagement pour la future armée de libération. Les engagements se signent à son domicile, rue de l'Etoile, ou dans des cafés, notamment le café Beaufreton, rue Nationale. Il a pour adjoint le gendarme René Tournier qui a constitué un groupe "action" de Libération-Nord. Lors de la liquidation de Libération-Nord après la guerre, le lieutenant colonel de Carville valide Etienne Vacquier comme ayant commandé le secteur de résistance M2. Le 8 février 44, une lettre dont les auteurs n'ont pu être identifiés dénonce au bureau franco-allemand de Cholet Vacquier et un de ses fils, Gérard, comme communistes. Etienne Vacquier est surveillé. Il reste cependant en relation avec les responsables régionaux de Libération-Nord. Le 1er août 44, Etienne Vacquier est encore à Cholet puisque c'est vers lui que le sergent chef parachutiste SAS Michel Gervais, en opération de sabotage dans le choletais est dirigé par Léon Péchadre.

Alphonse Lestivetz, après la Libération, donne cependant pour juillet et août 1944 le Dr Langeron et non Etienne Vacquier comme responsable de la résistance choletaise. Toutefois le 7 août 1944, c'est le fils, Gérard Vacquier qui va avec un autre résistant, Michel Créac'h, chercher à la base parachutiste du bois d'Anjou des armes pour la résistance choletaise. Après l'interception du véhicule par les Allemands, Etienne Vacquier ne donne plus signe de vie. Il semble qu'Etienne Vacquier se soit alors absenté de Cholet. Il réapparaît publiquement à Cholet,- la ville ayant été libérée dans la nuit du 30 au 31 août,- en uniforme militaire, le 1er septembre 1944, comme en témoigne une photo sur les marches de la mairie où le préfet de la Libération, Fourré-Cormeray, est venu confirmer le maire et le conseil municipal dans leurs fonctions. Le 3 septembre 1944, Etienne Vacquier se voit confier le commandement du bataillon de sécurité 2-4 formé à la caserne Tharreau de Cholet avec des volontaires du choletais et d'autres départements souscrivant un engagement dans l'armée régulière. Il assure ensuite le commandement de ce bataillon transformé à l'automne 1944, en I-65e R.I. Etienne Vacquier revient à la vie civile au printemps 1945. Ayant obtenu sa réintégration au sein de l'Éducation nationale, il quitte le Maine-et-Loire.
Il meurt à Albi (Tarn), le 25 avril 1958.


Informations transmises par Héliane Martin et Pascal Tellier.