Pierre-Henri Teitgen

Légende :

Pierre-Henri Teitgen, co-fondateur de Liberté avec François de Menthon qui, après fusion avec le Mouvement de Libération Nationale, deviendra Combat, et membre du CGE sous le pseudonyme de "Quintus"

Cofounder of Liberté along with François de Menthon who, after the union with the Mouvement de Libération Nationale, became known as Combat and a member of the CGE under the Alias “Quintus”.

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Lieu : France

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Contexte historique

Pierre-Henri Teitgen est né est né à Rennes (Ille-et-Vilaine) le 29 mai 1908.

Professeur de droit à Nancy, membre du Parti démocrate populaire (PDP), Pierre-Henri Teitgen est fait prisonnier par les Allemands au début du conflit, puis s'évade en 1940. Il est ensuite nommé à Montpellier, tandis que son ami François de Menthon est transféré de Nancy à Lyon.

En novembre 1940, il lance le journal clandestin Liberté qui donne son nom au groupe de résistance des deux hommes. Ayant appris l'existence du groupe de Henri Frenay, ils organisent une rencontre à Grenoble en novembre 1941 entre ce dernier et François de Menthon. Ils décident de fusionner les deux organisations qui deviennent le mouvement Combat. Teitgen en est membre du comité directeur avec Menthon, Alfred Coste-Floret et, venant de Vérités, Maurice Chevance-"Bertin" et Claude Bourdet. Il continue dans le même temps à exercer son métier de professeur, mais ses cours laissent apparaître son rejet du régime de Vichy et il doit quiiter Montpellier en juin 1942.

Passé à Lyon, Teitgen entre dans la clandestinité et consacre tout son temps à la Résistance. Il reste membre du comité directeur de Combat jusqu'à la fusion en 1943 dans les Mouvements Unis de Résistance (MUR). Toutefois, et selon son témoignage, Henri Frenay prend de plus en plus souvent ses décisions seul, sans réunir ce comité directeur. Son arrivée à Lyon correspond à la mise en place du Comité Général d'Etudes (juillet 1942) ; il y entre sous le pseudonyme de "Quintus". A ce titre, il participe à l'élaboration des textes qui régiront la France de la Libération.

En mars 1944, il devient secrétaire général provisoire au secrétariat d'Etat à l'Information. Il y est chargé de préparer pour les futurs commisssaires de la République et les futurs préfets les mesures à prendre dans le domaine de la presse et de l'information. Il continue par ailleurs d'assumer ses fonctions au Comité général d'Etudes (CGE) et devient adjoint au délégué général du Comité français de Libération nationale, Alexandre Parodi. Le 8 septembre 1944, il devient ministre de l'Information dans le gouvernement du général de Gaulle. En novembre, il compte parmi les cofondateurs du Mouvement républicain populaire (MRP) et un membre permanent de son groupe parlementaire comme député d'Ille-et-Vilaine jusqu'aux élections de 1958. Il est encore ministre de la Justice en juin 1945 et joue alors un rôle majeur dans la mise en place de l'épuration.
Par la suite, il est ministre sous presque tous les gouvernements de la IVe République et un ardent défenseur de l'Europe.

Pierre-Henri Teitgen est décédé le 6 avril 1997 à Paris.


Pierre-Henri Tietgen was born in Rennes (Ille-et-Vilaine) on May 29, 1908.

Working as a Law Professor in Nancy, and member of the Parti démocrate populaire (PDP), Teitgen was taken prisoner by the Germans at the beginning of the Second World War, escaping in 1940. Following his escape he was appointed to teach law in Montpellier while his friend François de Menthon was transferred from Nancy to teach in Lyon.

In November 1940, he launched the clandestine newspaper Liberté that shared the name of the Resistance group as well. After being acknowledged of the existence of the Resistance group of Henri Frenay, he organized a meeting in Grenoble in November 1941 between Frenay and de Menthon. During which they decided to join the two Resistance groups under the name Combat. Teitgen became a committee member along with Menthon, Alfred Coste-Floret, Maurice Chevance “Bertin” and Claude Bourdet, the two latter coming from the group Vérités. At this time he continued working as a professor, but was forced to stop teaching and left Montpellier upon vocalizing his distaste for the Vichy regime in June 1942. 

Passing through Lyon Teitgen went into hiding and devoted his time to the Resistance of the Interior. He remained a member of the Combat’s steering committee until its union with other resistance groups within the Mouvements Unis de Résistance (MUR) in 1943. However, according to his testimony, Frenay became increasingly the only member making decisions, without the committee. His arrival in Lyon corresponded with the establishment of the Comité Général d’Etudes  (CGE) in July 1942; where he entered under the pseudonym “Quintus”. It is under this name that he helped produce texts that would go on to guide France towards the Liberation. 

In March 1944, he became the provisional general secretary of state of Information. He was in charge of ensuring the measures to be taken in the press  by the future commissaries and prefects of the Republic. He still continued to perform his duties in the CGE and became the assistant to general delegate of the Comité français de Libération nationale, Alexandre Parodi.

On September 8th 1944, he became the Minister of Information under the government of General de Gaulle. In November of 1944 he was among the founders of the Mouvement Républican Populaire (MRP) and a permanent member of the parliamentary group representing Ille-et-Vilaine until the elections of 1958. Once again appointed Secretary of State for Justice in 1945 he played a major role in the setting up of the new IV Republic after the war. (This time is also known as l’épuration during which the Resistance forces were able to reclaim all posts formerly under the control of the Vichy government).

Teitgen eventually served as minister under almost all of the governments of the IV Republic and was an ardent defendant for Europe.

Pierre-Henri Teitgen died on April 6th 1997 in Paris. 




Jacqueline Sainclivier, "Pierre-Henri Teitgen", in Dictionnaire historique de la Résistance, sous la direction de François Marcot, Robert Laffont, 2006.

Traduction : Sarah Buckowski.