La 36e division d’infanterie (DI) états-unienne (36th USID)

Légende :

L'organigramme se traduit réellement par des effectifs généralement complets dans l'US Army à la différence de la Wehrmacht où effectifs et dotations sont inférieurs à ceux de l'organigramme.

Genre : Image

Type : Organigramme

Producteur : réalisation Pierre Balliot

Source : © World War II Order of Battle by Shelby Stanton Droits réservés

Détails techniques :

Document papier.

Date document : décembre 2007

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Analyse média

Document extrait de l’ouvrage de Pierre Balliot, Le Chaudron, bataille dite de Montélimar, édition par l’auteur, 2007, p. 210-211.
Historique et campagnes de la 36e DI.



Contexte historique

À leur arrivée dans la Drôme, les "T patchers" (portant l'écusson en forme de T pour Texas) de la 36e division d'infanterie (DI), n'en sont pas à leur premier combat contre les Allemands. À l'instar de leurs aînés de la Première Guerre mondiale en Champagne, ils sont auréolés de leur brillante conduite pendant les durs combats de la campagne d'Italie. Jusqu'au 8 mai 1945, ils vont participer à la défaite de la Wehrmacht et à l'anéantissement du régime nazi.

Recréée le 25 novembre 1940 à San Antonio (Texas), la 36e division s'est déplacée au Camp Bovie le 14 décembre de la même année. Elle y a suivi un entraînement tout en participant à des manœuvres en Louisiane et en Caroline du Nord au cours des années 1941 et 1942. Débarquée en Afrique du Nord le 13 avril 1943, la division complète son entraînement au combat à Arzew en Algérie et à Rabat au Maroc.

Elle participe à la campagne d'Italie en débarquant de vive force dans le golfe de Salerne le 9 septembre 1943 et en prenant Altavilla deux jours plus tard, après avoir neutralisé quatre fortes contre-attaques allemandes. Après un temps de repos, elle est déployée, le 16 novembre 1943, dans la région de Mignano, en soutien de la 3e division d'infanterie. Pendant tout l'hiver, elle livre des combats difficiles en montagne et sur la rivière Rapido devant Cassino. Le 12 mars 1944, elle est retirée du front et réorganisée en vue de son engagement à Anzio où elle débarque le 22 mai 1944. Elle prend Velletri, le 1er juin, entre dans Rome, le 4 juin, et poursuit sa progression en prenant Magliano puis Piombino, le 26 juin.

Mise au repos à Paestum, elle se prépare au débarquement en France méridionale où elle est lancée à l'assaut des plages de Fréjus et Saint-Raphaël, le 15 août, en vue de prendre Le Muy, le 17 août, et de combattre la 19e Armée allemande (19e Armee) en retraite au nord de Montélimar. Le 2 septembre, elle marque un temps d'arrêt devant Lyon afin de permettre à la 1ère Division française libre de libérer la ville. Puis elle pourchasse la 19e Armee, s'emparant du pont d'Avanne sur le Doubs, près de Besançon, atteignant Vesoul le 11 septembre, Luxeuil le 16, puis Remiremont le 23. À l'automne 1944, elle livre de difficiles combats dans les Vosges : à Bruyères du 15 au 18 octobre, dans la forêt domaniale de Champ, du 23 octobre au 20 novembre, et à La Croix aux Mines, pour ouvrir le passage vers la plaine d'Alsace, le 25 novembre. En décembre, la division est engagée à l'ouest de la poche de Colmar.

En janvier 1945, elle est positionnée au sud de Bitche vers Montbronn avec une mission de défense dans la région de Rohrweiler-Weyersheim. Elle participe à la bataille d'Oberhoffen du 1er au 12 février. Le 23 février, elle renforce la 101e division aéroportée.

Le 15 mars elle prend Bitschhoffen et pénètre dans les lignes allemandes le long de la Moder. Le 16, elle franchit le Zintzel à Mertzwiller et combat devant Haguenau. Elle saisit Dieffenbach, le 18, et atteint le Rhin à Leimerscheim le 24 mars. Après un temps de repos en Sarre, elle est déplacée le long du Danube en appui de la 63e DI. Puis elle est engagée, derrière la 10e division blindée dans la région de Landsberg, où elle prend Toelz le 1er mai 1945. A la fin des hostilités, le 7 mai 1945, elle est stationnée dans la région de Kufstein dans le Tyrol autrichien.

La 36e division a capturé le maréchal von Rundstedt, le maréchal de l'air Sperrle, l'amiral Horthy et le maréchal Goering.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la 36e division a perdu 3 131 tués au combat, 506 morts de leurs blessures et 13 191 blessés.


Auteurs : Pierre Balliot
Sources : Balliot Pierre, Le Chaudron, bataille dite de Montélimar, édition par l’auteur, 2007.