Pierre Griffi

Légende :

L'officier radio Pierre Griffi, membre de la mission Pearl Harbour et martyr de la Résistance corse

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © ANACR Corse-du-Sud Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Sans date

Lieu : France - Corse

Ajouter au bloc-notes

Contexte historique

D'origine corse, Pierre Griffi, fils de Don Jean et Pauline Didier, est né à Alger le 13 mai 1914. Homme de gauche, il combat le fascisme dans les rangs de Brigades Internationales, en Espagne. Il débarque en Corse le 14 décembre 1942, en tant qu'officier radio de la mission conduite par le commandant Roger de Saule et le lieutenant Laurent Preziosi - les fondateurs du réseau Pearl Harbour - ainsi que le lieutenant Toussaint Griffi, adjoint au chef de mission et cousin de Pierre. Ce fut l’arrivée en Corse de la première mission française venue d’Alger à bord du sous-marin Casabianca et débarquée clandestinement le 14 décembre après quatre jours de navigation périlleuse. Déposée dans la crique de Topiti, baie de Chiuni (entre Piana et Cargèse), la mission entièrement française disposait de mitraillettes et d’un poste émetteur-récepteur. Grâce à la complicité de la population, Pierre Griffi pourra trouver des « planques » lui permettant de donner des informations capitales aux Alliés.

Arrivé à Ajaccio, il entre en contact, accompagné de Laurent Preziosi, avec des communistes ajacciens, notamment André Giusti, chargé par le Front National de centraliser les renseignements sur l’ennemi. André Giusti, Jean Nicoli et Nonce Benielli établissent une liaison permanente avec Pierre Griffi qui émettra six mois, pendant lesquels 270 messages seront transmis à Alger.

Le 9 juin 1943, arrêté par l’O.V.R.A (l'équivalent italien de la Gestapo allemande), condamné à mort par le Tribunal Militaire du VIIe Corps d'Armée italien pour espionnage, il revendique fièrement ses responsabilités. Patriote inébranlable, il n’ouvrira plus la bouche jusqu’au procès où son attitude forcera le respect de ses juges. Malheureusement les messages en préparation établiront la « complicité » d’autres résistants et parmi eux, Nonce Benielli. Le 14 août s’ouvre à Bastia le procès Griffi-Benielli.

Pendant les deux mois de l’instruction, Pierre Griffi a résisté à toutes les tortures. Il se fera honneur d’avoir provoqué, par ses informations, le torpillage du transport italien Francesco Crispi. Il sera fusillé, à Bastia, le 18 Août 1943 à 6 H 30 du matin par les Chemises noires.

Il a été reconnu Mort pour la France. Un monument avec plaque et buste le représentant perpétue sa mémoire au Square Griffi, rond-point de la gare à Ajaccio. Son nom figure sur le Monument aux Morts de la ville de Bastia, sur celui de la commune de Poghju di Nazza, et sur la stèle Commémorative de la ville de Corte.

 


Informations fournises par l'ANACR de Corse-du-Sud.