Avant la prise de Limoges - 19 août 1944

Légende :

Photographie d'un groupe de maquisards avant la libération de Limoges

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Archives privées Fabrice Bourrée Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique noir-et-blanc

Date document : 19 août 1944

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Limousin) - Haute-Vienne - Limoges

Ajouter au bloc-notes

Contexte historique

En août 1944, le colonel Guingouin, chef départemental des FFI de Haute-Vienne, décide de tenter d’obtenir la reddition des troupes allemandes plutôt que d’engager une bataille où la population aurait subi de très grosses pertes. Les Allemands ne veulent toutefois pas négocier leur départ directement avec Guingouin : ils considèrent les résistants comme des terroristes. C’est un intermédiaire Jean d’Albis, consul de Suisse à Limoges, qui va conduire les discussions avec le général Gleiniger.

Le 17 août, la milice quitte Limoges. Le préfet entre en contact avec les résistants pour les informer de la prochaine ouverture de la ville au maquis. Dès le 19 Août 1944, la négociation auprès des autorités d’occupation commence pour obtenir la reddition de la garnison allemande sans qu’il y ait de sang versé. Des instructions très précises sont données pour une capitulation sans condition. Un rendez-vous est pris le 20 août 1944 à 12h45 à la kommandantur. Les conditions proposées sont rejetées par les Allemands. Georges Guingouin réplique immédiatement en expliquant que la ville était encerclée par 1500 hommes du maquis, en cas de refus le centre serait bombardé sans hésiter par les Alliés.

Le 20 août, Guingouin informe Staunton, major de la mission interalliée, que les entretiens préalables à une entente pour la libération de Limoges sont en cours. Le 21 août 1944, après un accord, la reddition est prévue à 20 heures mais une fusillade retarde l’entrée de Guingouin et de ses hommes dans Limoges. Le plus gros effectif de la garnison allemande a commencé de quitter la ville dès 17 heures. Lors de cette opération, le général Gleiniger trouve la mort dans des conditions encore mal éclaircies (sans doute a-t-il été assassiné par les SS). Tous ceux qui portent un uniforme allemand qui ne se seraient pas échappés seront fait prisonniers par les résistants maîtres de la ville. Limoges a ainsi été entièrement libérée par la Résistance.


Source : Documentation ANACR Haute-Vienne