Stèle de Grenade-sur-l'Adour, Landes

Légende :

Stèle à la mémoire des victimes des représailles morts dans les camps de concentration en Allemagne, située contre le mur de la mairie face à la place où furent rassemblés les otages à Grenade-sur-l'Adour, département des Landes

Genre : Image

Type : Stèle

Producteur : Amicale du 34e RI de Mont-de-Marsan

Source : © Musée du 34e RI de Mont-de-Marsan Droits réservés

Date document : Sans date

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Landes - Grenade-sur-l'Adour

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Analyse média

Le 13 juin vers 14 heures, des troupes allemandes entrent dans Grenade et organisent la répression. Des maisons sont incendiées, les murs criblés de balles par des rafales d'armes automatiques. La population est rassemblée sur la place. Les nazis prennent vingt-neuf otages. Huit sont libérés à Mont-de-Marsan : messieurs Laboudigue, Bats, Duporté, Duporté J., Lamothe, Sarragousse, Saint-Jean, Larran ; trois sont libérés à Bordeaux : messieurs Brousse maire, D'Artigue, Laclau ; le gendarme Fourcade est libéré en Allemagne. Dix huit sont déportés dans les camps de concentration de Dachau et de Flossenburg. Sept survivants sont libérés par les Alliés : messieurs Barrère, Tauziède (vicaire), Chebassier, Sempé, Bourbonnais, Meyer, Ulrich (décédé peu après son retour.)


Auteurs : Gilbert Dupau et François Campa

Sources : CD-ROM La Résistance dans les Landes, AERI, 2008.

Contexte historique

Les 18 otages de Grenade-sur-l'Adour sont déportés dans un convoi comprenant 317 hommes, parti de Bordeaux le 28 juin 1944, et arrivé au camp de concentration de Dachau, le 7 juillet. Parmi les hommes de ce convoi, 188 sont décédés ou disparus en déportation, 117 sont rentrés de déportation. Pour 12 d'entre eux, la situation est inconnue. Près des trois quarts sont transférés dans des commandos de travail ou vers d'autres camps de concentration. Dans un groupe de 70 déportés, les 18 otages de Grenade-sur-l'Adour partent pour l'important commando d'Allach. 9 d'entre eux sont transférés, fin août 1944, vers le camp de concentration de Flossenburg, et son commando d'Hersbrück, installé au nord-est de Nuremberg. Les déportés y travaillent dans des conditions très pénibles, au percement de galeries souterraines pour installer une usine d'armement. Le taux de mortalité est de 90 %.

Minoritaires, les Français y ont payé un lourd tribut. Les 9 otages de Grenade y ont tous laissé leur vie. Léon Chebassier se rappelle : "Après 9 jours de voyage, les 18 Grenadois, partis de Bordeaux, arrivent au camp de concentration de Dachau. Ils sont tous admis au Block 23. Le soir même, le gendarme Gérard Fourcade est appelé pour être ramené en France entre deux agents de la Gestapo. Monsieur l'Abbé Maurice Tauziède va au Block des prêtres, tandis que Gabriel Sempé, malade, est admis à l'infirmerie". Les 15 restants sont transférés au camp de Allach, distant de Dachau d'une quinzaine de kilomètres. Ils partent à pied, les souliers reliés par les lacets autour du cou. A l'arrivée, un appel est fait pour demander à chacun sa profession. Deux mécaniciens sont affectés au commando de Kaufbeuren, quatre restent à Allach. Les autres sont transférés au camp de Flossenburg où ils ont été exterminés ".


Auteur : Gilbert Dupau

Sources : CD-ROM La Résistance dans les Landes, AERI, 2008.