Le général Patton traverse la Seine à Melun

Légende :

Le général Patton, commandant la IIIe armée américaine, traverse la Seine en jeep sur un pont flottant à Melun, le 26 août 1944

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Collection Bruno Renoult Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : 26 août 1944

Lieu : France - Ile-de-France - Seine-et-Marne - Melun

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Contexte historique

Dans le secteur nord du XXe corps, il échoit à Sylvester (7e division blindée) de marcher sur Melun. Sa progression, commencée le mardi 22 vers 16 heures, est sérieusement facilitée par les résistants locaux après que des autos-mitrailleuses ont tiré sur des blindés américains. La Résistance tient solidement le triangle Perthes-Villiers-Pringy. Les bois de la route de Perthes sont nettoyés jusqu'à la fourche de Vosves par le sergent Beaufils. On signale les emplacements de mines, on détruit les barrages de blindés, on fait des prisonniers. L'avance prend des allures de promenade jusqu'au pont de la gare où Américains et résistants sont cloués par quelques six ou sept blindés (les Allemands ont 22 chars à Melun), des"Goliath" télécommandés, bientôt par l'artillerie qui, depuis Cesson, pilonne la rive gauche. Il est impossible d'aller plus avant et l'artillerie américaine bombarde les quartiers du sud, de la gare et les quais. Ce saccage continue le lendemain (le 23) alors que les Allemands se sont retirés vers Melun-Nord et tant que de courageux Melunais n'ont pas informé les Américains de la situation réelle, évitant sans doute à la ville un bombardement aérien. Quelques soldats américains parviennent à atteindre l'île dans la soirée, mais l'artillerie allemande interdit toute progression.

La décision est acquise dans la nuit du 23 au 24 quand les troupes américaines lancent deux ponts de bateaux pneumatiques en aval, depuis Tilly et Saint-Fargeau, établissant une tête de pont à Seine-Port et prenant Melun à revers. Une colonne fait taire l'artillerie de Cesson et entre à Melun par la préfecture (nord- ouest). Des combats de type individuel se poursuivent au centre de la ville quand d'autres éléments américains, venus de Vulaines-Samoreau, investissent Melun par le sud-est. Tout semble réglé le vendredi 25, jour de la libération de Paris, alors que la Résistance s'installe à la préfecture. Les combats ont duré 72 heures. Encore faut-il supporter le bombardement vengeur de la Luftwaffe le lundi 28 à 23 heures des quartiers du nord de la ville. L'ensemble de la bataille a fait 50 morts civils, 60 blessés, 1.500 maisons sont sinistrées et 70 complètement détruites. Les Allemands ont également perdu 50 morts et 200 prisonniers. Les Américains peuvent envisager la traversée du plateau.


Claude Cherrier in DVD-ROM La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004