Contexte historique

Ingénrieur, ancien combattant de la Première Guerre mondiale, officier de réserve, le capitaine Lebon aurait, selon certaines sources, appartenu à l'OCM avant de rejoindre les FTP au sein de la compagnie Charles-Michels dans le 15e arrondissement. En août 1944, il prend part à l'insurrection parisienne à la tête de cette compagnie. Très active, rue de la Convention, au pont de Javel, boulevard de Grenelle, cette unité participe à l'attaque de l'Ecole militaire. 

En septembre 1944, il rejoint avec ses hommes, la colonne Fabien. En décembre 1944, elle devient 1ère Brigade de Paris et Lebon en devient le chef d'état-major. Le 13 décembre, le PC est établit à Habsheim, au sud de Mulhouse. C'est à l'occasion de la préparation d'un minage sur un carrefour routier, que le 27 décembre, l'une des mines explose dans des circonstances encore aujourd'hui mal éclaircies. Parmi les victimes figurent le colonel Fabien, le lieutenant-colonel Dax (officier adjoint de Fabien) et le capitaine Lebon.

Les victimes furent honorées avec leur chef déjà promu comme héros de la jeunesse communiste. Les cercueils de trois des officiers, Fabien, Dax et le capitaine Lebon, furent exposés au Val-de-Grâce avant d’être transportés le 3 janvier 1945 sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris pour une grande cérémonie funèbre en présence d’une foule nombreuse et de plusieurs personnalités, dont les deux ministres communistes François Billoux et Charles Tillon ; André Tollet pour le Comité parisien de Libération, Raymond Guyot au nom du parti et des Jeunesses communistes, Laurent Casanova pour le Front national de la Résistance, tous membres de la direction du PCF, prononcèrent les discours d’hommage, puis les cercueils furent inhumés au cimetière du Père-Lachaise face au Mur des Fédérés à côté de ceux des autres personnalités communistes. Un monument sur lequel se détachent les portraits sculptés dans la pierre de quatre des officiers fut édifié grâce à une souscription.