Rue Jean PIERRE-BLOCH, Paris XVe

Légende :

Rue Jean PIERRE-BLOCH, Paris XVe

Genre : Image

Type : Nom de rue

Source : © Département AERI de la Fondation de la Résistance Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris

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Analyse média

La rue a été inaugurée le 13 octobre 2002.
Depuis 1974, c’était la rue Alexis-Carrel mais Alexis Carrel (1873 - Paris 1944), un chirurgien et biologiste français, faisait l’objet de polémiques.


Page Wikipedia consultée le 27 octobre 2014.

Contexte historique

Jean Pierre-Bloch est un homme politique socialiste, un résistant français de la Seconde Guerre mondiale et un militant ardent contre l'antisémitisme né à Paris le 14 avril 1905. Après avoir été membre du comité directeur de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) de 1934 à 1968, il en fut le président de 1968 à 1993, puis le président d'honneur jusqu'à sa mort.

Fils de Reine Aboucaya, d'origine séfarade, il épouse en 1936 Gabrielle Sadourny, dite « Gaby », née en 1908 à Brassac-les-Mines (Puy-de-Dôme), et morte le 6 juillet 1996.

Jean Pierre-Bloch adhère à la SFIO à la fin des années 1920 et devient journaliste au Populaire, l'organe du Parti socialiste. En 1929, Il est initié à la franc-maçonnerie, au Droit Humain et rejoint, en 1932, le Grand Orient de France. En 1934, sa carrière politique commence, lorsqu'il est élu conseiller général du canton de Marle dans l'Aisne. Il prend l'habitude de mettre Pierre-Bloch sur ses affiches au lieu de Bloch, parce qu'un autre Bloch de droite existait dans la région ; il régularisera plus tard ce changement.

Il enquête sur les pogroms commis à Constantine ; c'est le début de son engagement pour la lutte contre le racisme et l'antisémitisme, qui l'occupera pour le restant de sa vie. En 1935, il renforce son assise locale en devenant adjoint au maire de Laon puis en 1936, devient, député de l'Aisne et le plus jeune député du Front populaire. En 1937, il devient membre du comité directeur de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) jusqu'en 1968, date où il sera élu à la présidence.
En 1938, Jean Pierre-Bloch est l'un des rares parlementaires à s'opposer aux accords de Munich. De religion juive, il est particulièrement sensible au sort réservé aux juifs dans l'Allemagne d'Adolf Hitler.

En 1939, il est engagé volontaire et le 23 juin 1940, est fait prisonnier. Il ne peut pas voter lorsque Pétain demande les pleins pouvoirs et le 17 octobre, s'évade du camp d'Essey-lès-Nancy avant de rejoindre la zone non occupée.

En février 1941, il rend visite à Léon Blum dans sa prison de Riom, puis rencontre Xavier Vallat pour protester contre les lois anti-juives, mais n'obtient rien. En mars, il est cofondateur du Comité d'action socialiste de la zone Sud. En août, sur l'initiative de Max Hymans, il rencontre à Châteauroux Jacques Vaillant de Guélis, qui le recrute pour la section F du Special Operations Executive (SOE). En octobre, il organise, près de sa propriété de Villamblard en Dordogne, le premier comité de réception d'un parachutage combiné d'hommes et d'armes en France, qui a lieu dans la nuit du 10 au 11 octobre. Le 20, il est arrêté à Marseille alors qu'il transporte des fonds pour la Résistance. Le 28 octobre à 23 heures, il arrive à la prison de Périgueux. Il y est détenu cinq mois, puis il est déplacé au camp de Mauzac dont il s'évade le matin du 16 juillet 1942, avec dix camarades et tente de rejoindre le Général de Gaulle à Londres, mais il est arrêté en Espagne et passe de longs mois au camp de Miranda, dont il est tiré par le consul anglais.

Arrivé à Londres à l'automne (?), il devient chef de la section non militaire du Bureau central de renseignements et d'action (BCRA). En 1943, transféré à Alger en septembre (?), Jean Pierre-Bloch devient commissaire adjoint à l'Intérieur. À ce titre, il contribue au rétablissement du décret Crémieux de 1870, qui avait fait citoyens français les Juifs d'Algérie et que Vichy avait abrogé et que le général Giraud avait maintenu. Mais il propose aussi, en vain, un texte législatif similaire pour les Algériens musulmans. Patriote exemplaire, il milite pour le châtiment des complices de l'Ennemi et approuve la condamnation à mort de l'ancien ministre de l'Intérieur de Pétain, Pierre Pucheu.

Partisan convaincu du général De Gaulle pendant la guerre, il dénonce cependant, dans De Gaulle ou le temps des méprises, la présence dans l'entourage du Général, au moins jusqu'en 1942, de royalistes ou de personnalités proches des ligues d'extrême-droite avant guerre : Claude Hettier de Boislambert, sympathisant de la Cagoule, le colonel Pierre Fourcade, ancien militant de cette organisation, Pierre Bénouville, ancien membre de l’Action française, émeutier le 6 février 1934, Henri d'Astier de la Vigerie. Selon Jean Pierre-Bloch, le ralliement du général de Gaulle à la République aurait été purement tactique et la Résistance a été confisquée par de Gaulle : pour lui, les gaullistes ont entretenu une vision tronquée de la Résistance, présentant leur courant comme la seule grande force de résistance, avec les communistes, oubliant les socialistes et les démocrates-chrétiens. Après guerre[modifier | modifier le code] En 1945, Jean Pierre-Bloch retrouve aisément son siège de député. En 1947, il abandonne son siège, pour diriger le SNEP, société chargée d'administrer les biens des journaux interdits de publication après la Libération.

En 1953, il doit quitter son poste politique. Il est juré au procès du maréchal Pétain et vote la mort. Entre-temps, il a présidé la commission de l'Assemblée nationale pour la coordination des affaires musulmanes. À ce titre, il tente d'améliorer le sort des Algériens et participe à la rédaction du statut de 1947, qui n'est pas appliqué. De 1950 à 1960, il participe au Mouvement de la paix. En 1956, il échoue à retrouver son siège de député. En 1968, il devient président de la Ligue internationale contre l'antisémitisme (LICA, qui deviendra la LICRA en 1979). Il le restera jusqu'en 1992. De 1974 à 1981, il est président du B'nai B'rith France. De 1987 à 1989, il préside la Commission Consultative des Droits de l'Homme auprès du Premier Ministre.

En 1998, il est témoin à charge au procès de Maurice Papon, à l'âge de 93 ans. Il meurt à Paris 17 mars 1999.

Décorations :

Grand-croix de la Légion d'honneur en 1993, (à titre militaire, extrêmement rare) ; Six citations à la Croix de guerre ; Médaille de la Résistance avec rosette ; Croix de Guerre polonaise ; Croix du combattant volontaire ; Médaille des évadés ; Médaille du Soviet Suprême ; Croix du combattant volontaire de la résistance ; Grand Officier de l’ordre national du Bénin ; Médaille de la France libre ; Grand Croix « Nicham Iftikhar » ; Médaille de vermeil des collectivités locales ;Commandeur de la Santé Publique ; Chevalier des Palmes académiques ; Plaque du millénaire de la Ville de Paris

La rue Alexis-Carrel (portant le nom d’Alexis Carrel) à Paris XVe arrondissement est rebaptisée rue Jean Pierre-Bloch pour honorer Jean Pierre-Bloch.

Une place de Bergerac porte le nom de Jean Pierre-Bloch, ainsi qu'une rue de Laon.


D'après la page Wikipedia, consultée le 27 octobre 2014.