Plaque en hommage à Germaine Le Lièvre

Légende :

Plaque apposée au 31 Grande Rue à Lardy (Essonne), là où vécut Germaine Le Lièvre, membre des FTP, arrêtée le 31 janvier 1944, décédée à Lardy le 17 août 1945.

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Producteur : Philippe Gawski

Source : © Collection Philippe Gawski Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Lieu : France - Ile-de-France - Essonne - Lardy

Ajouter au bloc-notes

Contexte historique

Germaine Louise DELAMAIN est née le 2 avril 1911 à Paris XIVe. En 1932, elle épouse Eugène Raymond Le Lièvre à Lardy. Ils travaillent tous deux au B.H.V., à Paris. Leur fils Claude naît en 1934. Ils habitent 31 Grande rue à Lardy. Dès le début de la guerre, elle participe aux actions du Comité des Femmes Patriotes dans la région parisienne. Recherchée par la police française, elle doit quitter son domicile et en 1940, elle entre dans la clandestinité.

D'octobre 1942 jusqu'en août 1943, Germaine LE LIEVRE, alias "Yvette", est dirigeante provinciale des Femmes Patriotes et assure la liaison avec la zone Nord. C'est ainsi que, sur ses conseils, en décembre 1942, sont organisés les groupes de femmes et les comités de ménagères dans les départements des Vosges, de la Haute Saône, du Doubs, de la Haute Marne, la Meuse, la Meurthe et Moselle et dans le Territoire de Belfort. "Yvette" participe à la publication de journaux patriotiques clandestins, incitant les femmes à empêcher les hommes d'accepter de travailler pour l'occupant et les pousser à rejoindre le maquis. En septembre 1943, sous le pseudonyme de "Danielle", elle mène le même combat avec la même foi patriotique dans las départements du Morbihan, des Côtes du Nord, de la Sarthe, l'Orne, l'Ile et Vilaine, la Mayenne, la Manche et la Loire Atlantique. Ses activités sont diverses : rédaction des premiers numéros de "Marraines bretonnes " et de "Patriotes bretonnes ", organisation de collectes de vêtements, tabac et médicaments pour les réfractaires du S.T.O. (Service du Travail Obligatoire) et les F.T.P.F. (les Francs Tireurs et Partisans Français) des groupes bretons. Elle suscite les manifestations patriotiques du 11 novembre 1943 aux Monuments aux Morts de Dinard, Fougères, Pontivy... Sa fonction d'agent de liaison inter-régionale de l'Ouest avec les états-majors parisiens l'amène à transporter de la fausse-monnaie, des fausse cartes de ravitaillement et des armes de poing pour l'équipement et l'entretien des maquis bretons.

A la suite d'une action armée contre les Allemands, menée le 16 janvier 1944 à Sablé, Germaine LE LIEVRE est arrêtée au Mans, par la Gestapo, le 31 janvier suivant. Emprisonnée au Mans, puis au fort de Romainville, elle fait partie du convoi qui quitte la gare de l'est le 13 mai et arrive le 18 mai au camp de concentration de Ravensbrück. Elle porte le matricule 38-917. Là, elle continue à résister dans la solidarité. Affectée au camp de Flossenbürg, elle fait partie du kommando Zwodau de femmes qui travaillent pour Siemens en Tchécoslovaquie. Libérée par les Russes, elle est rapatriée par les Américains vers l'hôpital Bichat, à Paris, le 27 mai 1945. Ne pesant plus que 28kg, elle décède à son domicile des suites des traitements inhumains endurés en captivité.


Renseignements communiqués par le Centre Culturel de la Vallée de la Juine, section Histoire Locale Janville-Lardy.