Plaque en hommage à Victor Basch, ex-stade Buffalo, Montrouge

Légende :

Plaque en hommage à Victor Basch, située à l'angle des rues Basch et Carves, dans l'ancien stade Buffalo, lieu où, le 14 juillet 1935, Victor Basch conduisait les Assises de la paix et de la liberté, Montrouge

Genre : Image

Type : Plaque

Producteur : Claude Richard

Source : © Collection Claude Richard Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Lieu : France - Ile-de-France - Hauts-de-Seine - Montrouge

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Analyse média

Le stade Buffalo était un stade vélodrome parisien situé non loin de la Porte-des-Ternes. Il fut inauguré le 24 septembre 1922, transféré à Montrouge en 1923 et détruit en 1957.
Il pouvait accueillir 20 000 spectateurs pour les matchs de football et 20 000 pour les matchs de boxe. Équipé d'une piste cycliste en ciment, l'enceinte reçut également des compétitions mineures de cyclisme.

Durant la seconde moitié des années 1930, à la fin des années 1940 et au début des années 1950, le stade Buffalo fut aussi le cadre de nombreux meetings politiques rassemblant chaque fois des milliers de personnes de la gauche française anti-fasciste, anti-impérialiste ou pour des fêtes pour la Paix.
Il fut pendant la Seconde Guerre mondiale un Centre de Rassemblement des Étrangers.


Page Wikipedia, consultée le 3 novembre 2014.

Contexte historique

Victor Basch est issu d'une famille juive : il est le fils de Raphaël Basch et de Fanny Françoise Weissweiler. Lorsqu'il est enfant, la famille s'installe à Paris, au 62 rue Rodier ; Raphaël Basch y est correspondant de presse. Fanny Françoise Weissweiler se suicide le 18 novembre 18761, au cours d'une crise de neurasthénie. Il fait de brillantes études au lycée Condorcet d'abord, puis ses études supérieures en allemand et en philosophie, à la Sorbonne. Il se marie le 7 novembre 1885, au temple de Pest, avec Ilona Fürth (Hélène Basch). Il est naturalisé français en 1887. Hélène et lui habitent d'abord à Paris (au 8 rue Huysmans) de 1913 à 1940.

Reçu à l'agrégation de langues vivantes en 1884, il devient professeur d'allemand et d'esthétique à l'université de Nancy ; il y restera de 1885 à 1887. Il sera ensuite professeur de philosophie à Rennes de 1887 à 1906. Ses travaux sur l'esthétique, en particulier L'Esthétique de Kant (1896), auront une profonde influence sur l'un de ses étudiants qui deviendra également l'un de ses disciples favoris, le jeune philosophe Valentin Feldman, qui rendra un hommage appuyé à son maître dans son ouvrage de vulgarisation sur le sujet, L'Esthétique française contemporaine (Paris, Félix Alcan, 1936). 

Socialiste anti-conformiste, il s'est battu dans sa jeunesse pour Dreyfus. Septuagénaire, il a pris une part importante dans la naissance du Front populaire et a apporté son soutien aux républicains espagnols. En 1898, Victor Basch est le cofondateur, avec Ludovic Trarieux et Lucien Herr, de la Ligue française pour la défense des droits de l'Homme et du citoyen ; il en sera d'ailleurs le quatrième président à partir de 1926. Il s'inquiète très tôt à la montée du nazisme en Allemagne. Dans les années 20 et 30, il s'engage contre l'extrême droite et est même blessé en novembre 1930 par les Camelots du roi, lors d'un meeting houleux alors qu'il est âgé de 67 ans.

Inquiétés dès les débuts de l'occupation (son logement est pillé, Victor Basch perd ainsi nombre d'écrits entreposés dans l'appartement), ils fuient en zone libre, en 1940, et s'installent dans le quartier de Saint-Clair à Caluire-et-Cuire, exactement au 116, Grande-rue-Saint-Clair. Investi dans la défense des droits de l'Homme et dans la franc-maçonnerie, Victor Basch est recherché par Vichy. 
En janvier 1944, la milice de Lyon, dirigée par Paul Touvier, repère Victor Basch à Caluire-et-Cuire. Le 10 janvier 1944, accompagné d'une dizaine de miliciens (en particulier Lécussan, le chef régional de la milice) et du Lieutenant Moritz de la Gestapo, il participe lui-même à l'arrestation de Victor Basch et de son épouse Hélène, âgée de 79 ans, qui refuse de le laisser. Lécussan racontera par la suite : « Moritz jugea Victor Basch trop âgé pour pouvoir l'arrêter, et nous décidâmes de l'exécuter » ; Lécussan, accompagné d'autres miliciens et de Moritz, conduira alors le couple à Neyron dans l'Ain où Victor et Hélène Basch seront abattus de plusieurs coups de feu, le soir même. Lécussan reconnaîtra avoir abattu lui-même Victor Basch ; Gonnet se chargeant d'assassiner Hélène Basch de deux balles de pistolet. Sur le corps de Victor Basch, sera retrouvé un écriteau laissé par les miliciens sur lequel était inscrit : « Terreur contre terreur. Le juif paie toujours. Ce juif paye de sa vie l'assassinat d'un National. À bas De Gaulle-Giraud. Vive la France. » — Comité National Anti-Terroriste, région lyonnaise.

Victor et Hélène Basch sont inhumés à la Nécropole nationale de la Doua, à Villeurbanne.

Hommages posthumes 
Son nom a été donné à de nombreuses rues et école de France : En effet, il existe une place Victor-Basch à Lyon 7e, une rue Victor-Basch à Décines (69), à Villeurbanne (69) à Arcueil, à Montrouge, à Vanves, à Vincennes, à Thiais, à Charenton-le-Pont, à Noisy-le-Grand, à Sotteville-lès-Rouen, à Sainte-Geneviève-des-Bois, à Massy, à Saint-Étienne, à Jeumont, à Bourg-en-Bresse, à Taverny, à Rennes, à Dinan, à Vandœuvre-lès-Nancy, à Vannes, à Roanne, à Riom, au Blanc-Mesnil (93), à Saint-Cyr-l'École (78), à Cenon (33), à Hyères ainsi qu'à Saint-Dizier (52), à Nogent-sur-Marne (94), à Cavaillon (84), à Saint-Yzan-de-Soudiac (33), en Arles (13) et à Saint-Quentin (02). 

À Caluire-et-Cuire, dans le quartier Saint-Clair, où il fut arrêté avant son assassinat, une école porte son nom. Un mémorial, le mémorial Hélène-et-Victor-Basch est érigé à Neyron, à l'endroit où Victor Basch fut assassiné par la milice ; de plus, La place de la mairie de Neyron se nomme place Victor-Basch. Enfin, à proximité du mémorial, passe le viaduc Hélène-et-Victor-Basch de l'A46. 

À Rennes où Victor Basch a été professeur de philosophie, de 1887 à 1906, un lycée a été baptisé lycée Victor-et-Hélène-Basch. De plus, deux amphithéâtres, un de l'Université Rennes 2 situé sur le campus de Villejean et un de l'université Rennes 1 sur le campus de Beaulieu portent son nom.

En 2010, le STIF décide de donner son nom à une station de la Ligne 2 du tramway d'Île-de-France située dans la commune de Colombes. Le 16 avril 2014 à l'initiative de la LDH (Ligue des Droits de l'Homme), une plaque commémorative a été inaugurée en l'honneur de Victor et Hélène Basch à Montrouge, à l'angle de la rue Victor-Basch et de la rue Carvès. Cette plaque rappelle que Victor Basch présida les Assises de la paix et de la liberté, au stade Buffalo à Montrouge, le 14 juillet 1935, événement fondateur du Front populaire.


Page Wikipedia, consultée le 16 octobre 2014.