Photo anthropométrique de Fernand Belino, Nexon, 29/11/1943

Légende :

Ministère de l'intérieur, sureté nationale, photographie anthropométrique, CSS de Nexon, cliché n° 5695, Belino Albert, né le 30 janvier 1910 à Aubin, Aveyron.

Genre : Image

Type : Photographie anthropométrique

Source : © Archives nationales, Fontainebleau, 20111016/ 1 Droits réservés

Détails techniques :

Photographies analogiques en noir et blanc de face et de profil collées sur fiche cartonnée, dimensions: 8,3 X 16 cm.

Date document : 29 novembre 1943

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Limousin) - Haute-Vienne - Nexon

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Analyse média

Cette photo a les mêmes caractéristiques que toute photo anthropométrique. La pose de face et de profil est conventionnelle. L’inexpressivité du visage reflète la neutralité. Le suspect ici photographié est Fernand Belino. Condamné le 28 octobre 1940 par le tribunal militaire de Périgueux à quatre ans de prison, il est incarcéré à la prison militaire de Villefranche-de-Rouergue le 15 novembre 1940 puis à la Maison centrale de Nîmes le 4 décembre 1940 où il restera trois ans. Le 16 octobre 1943, Fernand Bélino est transféré à la Maison centrale d’Eysses (Lot-et-Garonne) où il ne reste qu'un mois. Par arrêté d’internement administratif le 11 novembre 1943 signé par le Préfet régional de Toulouse, il est transféré au centre de séjour surveillé de Noé (Haute-Garonne) le 16 novembre 1943 puis à celui de Nexon (Haute-Vienne) le 24 novembre 1943. 
La fiche anthropométrique présentée ici a été réalisée le 29 novembre 1943 par le Service régional de police de sûreté de Limoges.


Fabrice Bourrée

Contexte historique

L’identification par signalements anthropométriques ou « anthropométrie judiciaire » est un système inventé par Alphonse Bertillon dans les années 1870, ayant pour objectif de lutter contre la récidive. Il se compose d’une collection de fiches individuelles associant souvent une photographie à diverses longueurs osseuses relevées dans un ordre uniforme : la taille, puis la longueur et la largeur de la tête, la longueur du médius gauche, du pied gauche, l’envergure (longueur avec bras en croix), mensurations et couleur de l’iris gauche. A ces caractéristiques sont ajoutés des signes particuliers.

Toutes les fiches anthropométriques sont ensuite classées en groupes et sous-groupes permettant de repérer un éventuel récidiviste. Le système fut généralisé à partir de 1880 dans toutes les prisons où furent envoyés des instruments de mesure spéciaux et les instructions pour l’appliquer : table, tabouret, toise, compas de proportion, tablette et encreur pour prise d'empreintes digitales… Ces fiches individuelles n’ont plus été établies après 1970.


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