Nom de plaque de rue en hommage à Claude Lornage, Conflans-Ste-Honorine

Légende :

Nom de plaque de rue en hommage au résistant communiste Claude Lornage, fusillé le 29 septembre 1942 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris XVe arr., rue Claude-Lornage, Conflans-Ste-Honorine, Yvelines (78700)

Genre : Image

Type : Nom de rue

Producteur : Jacques Defer

Source : © Collection Jacques Defer Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : 2015

Lieu : France - Ile-de-France - Yvelines - Conflans-Sainte-Honorine

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Contexte historique

Claude Lornage est né le 15 septembre 1892 à Saint-Etienne (Haute-Loire). Il est armurier de profession, domicilié à Conflans-Sainte-Honorine.

De 1934 à 1940, Claude Lornage est employé à la Manufacture d'Armes de Saint-Etienne. Ensuite, comme ajusteur à l'atelier du journal Le Journal où il travaille jusqu'en février 1941. Sans emploi, il s'embauche en qualité de manœuvre au camp de Cormeilles-en-Vexin au terrain d'aviation où il est employé par les autorités allemandes à des travaux de terrassement. Il se trouve à nouveau sans emploi en juin 1942.

Il est connu en raison de ses sentiments communistes. Il détient des tracts à son domicile et répare les armes qui lui sont confiées par les FTPF dans la région militaire G7. Il est marié à Agnès. Il a le grade d'adjudant dans les FTPF.

Il s'engage volontairement dans l'Organisation spéciale en mars 1941 jusqu'à la date de son arrestation. Engagé comme simple combattant, il devient rapidement chef de groupe, puis de détachement, ce qui correspond au grade d'adjudant dans les FTPF. Il participe à de nombreuses actions contre l'ennemi, notamment en janvier 1942, à l'attaque d'un détachement allemand, boulevard-de-Courcelles, puis en février 1942, à l'attaque d'un autre détachement allemand à Odéon. En juin 1942, il prend part à l’attaque d’un détachement allemand avenue des Champs-Elysées.

Il est arrêté le 14 août 1942 par la Brigade spéciale de Paris, véritable "Gestapo française". Son épouse Agnès déclare le 5 avril 1946 aux gendarmes de Conflans : « Mon mari a été arrête à son domicile, rue de Pierrefitte, le 14 août 1942, par quatre inspecteurs français. A la suite de l'arrestation à Paris du nommé Savignac, sur lequel une lettre contenant des informations sur mon mari avait été trouvée. Mon mari a alors été conduit à Paris à la prison de la Santé. J'ignore s'il a été jugé, mais il a été fusillé le 29 septembre 1942, j'ignore à quel endroit. Mon mari à été enterré au cimetière d'Ivry. Je ne connais rien d'autres sur les causes de son arrestation ».

En fait, un tribunal militaire allemand organise son jugement entre le 14 août 1942 et, le 29 septembre, prononce la terrible sentence de peine de mort au motif « appartient au FTPF ». Lors de la perquisition du domicile de Claude Lornage, des tracts communistes et des pistolets démontés avaient été découverts. Claude Lornage est fusillé le 29 septembre 1942 à Paris dans le XVe arrondissement à 16 heures et sept minutes.

Il a reçu la mention « Mort pour la France ».

Les membres du conseil municipal et du Comite de Libération de Conflans-Sainte-Honorine organiseront des obsèques, en hommage à sa mémoire et à son sacrifice, appelant la population à y participer, le samedi 29 septembre 1945 à la mairie, pour se rendre ensuite en cortège au cimetière à la sépulture familiale. Chacun aura pu déposer des fleurs naturelles sur la tombe de ce héros fusillé dans sa cinquante et unième année.  


Jacques Defer

D'après Yannick Amossé et Jean Présent, La Résistance à Conflans-Sainte-Honorine, Montreuil, Le temps des Cerises, 2013.

Biographie sur le site du Maitron en ligne.