Square du carrefour de l'insurrection, Vanves, Hauts-de-Seine
Légende :
Square du carrefour de l'insurrection, situé avenue Marcel Martinie, Vanves, Hauts-de-Seine
Genre : Image
Type : Plaque
Producteur : Claude Richard
Source : © Collection Claude Richard Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur.
Lieu : France - Ile-de-France - Hauts-de-Seine - Vanves
Analyse média
Anciennement "Carrefour de la Poste", le nom de cette place centrale de Vanves, devenue "Carrefour de l'Insurrection", commémore les événements qui conduisent à la libération de la ville du 10 au 24 août 1944, et où sont tombés les Vanvéens Gabriel Crié et Gaston Guittet.
Sources : http://www.vanves.fr/ma-ville/histoire-et-patrimoine/histoire-des-noms-de-rues-vanveennes/
Contexte historique
Les 20 et 21 août 1944: l’événement qui s’est déroulé ce jour là à Vanves a donné son nom au carrefour de l’Insurrection.
La trêve demandée par les Allemands le 20 août à 14 h n’a pas été respectée à Vanves en raison de deux drames. Le premier s’est déroulé le 20 août ou le lendemain au Clos Montholon : deux tractions occupées par des résistants ont croisé une colonne de camions allemands. La fusillade fut dramatique : 5 Allemands et 4 résistants furent tués et 10 civils blessés. « Ce fut un véritable massacre », racontait une mercière qui a assisté au drame de sa fenêtre au 3e étage d’un immeuble. « Les Allemands tiraient sur les résistants mais aussi sur les passants et même ceux qui regardaient à leur fenêtre. Il y avait des flaques de sang sur une centaine de mètres ».
Selon le témoignage de Louis Kerautret, maire de Vanves, à la suite de ces échanges de coups de feu, « les premières ambulances arrivent. Des blessés sont étendus à terre, une infirmière donne les premiers soins. Une camionnette à bord de laquelle se trouvent 2 FTP, Gabriel Crié et Marcel Guittet stoppe. Les deux hommes chargent dans leur véhicule l’un des blessés qu’ils proposent de conduire chez un médecin, le docteur Gillet, avenuue Marcel-Martinié. Ils n’y parviendront pas.
Au carrefour de l’Insurrection, des SS postés dans un blindé, assurent la protection des Allemands en fuite. En voyant la camionnette dont le capot est orné d’un drapeau tricolore, ils tirent à la mitrailleuse. Gabriel Crié et Marcel Guittet sont tués et le véhicule incontrôlé ira s’écraser contre un arbre ». Seul Emile Beauchamps, le blessé qu’ils transportaient, véritable miraculé qui vit (peut être encore à Malakoff) en a réchappé grâce à l’intervention du docteur Gillet qui l’aurait alors transporté dans son cabinet, contre l’avis des habitants qui craignaient des représailles. Il lui aurait prodigué les premiers soins en attendant l’ambulance qui l’a transporté à Corentin Celton.
Témoignage confirmé par Louis Kerautret qui indique alors que « deux heures plus tard, le blessé qu’ils convoyaient sera retrouvé et conduit à l’hôpital où il sera sauvé ».
Auteur : Paul Philippart, secrétaire de section de l'Union nationale des combattants Vanves 92
Sources : https://sites.google.com/site/uncvanves92/vanves-en-aout-1944, consulté le 5 mars 2015.