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Monument de la Chevestraye, Fresse (Haute-Saône)

Légende :

Stèle située au Col de La Chevestraye, entre Fresse et Plancher-Bas sur la D97 (croisement de D97-D98). Elle a été érigée en mémoire des soldats du 2e régiment de Chasseurs d'Afrique morts au cours de la bataille de La Chevestraye les 27, 28 et 29 septembre 1944.

Genre : Image

Type : Stèle

Producteur : Jeannette Debert

Source : © Geneanet Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Lieu : France - Bourgogne - Franche-Comté (Franche-Comté) - Haute-Saône - Fresse

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Analyse média

Cinq noms sont inscrits sur la stèle : 

BELLIOT Auguste André (1909-1944), adjudant au 2e RCA, descendu de son char pour le guider à terre, au col de la Chevestraye, est atteint par une rafale de mitraillette - Mort pour la France, Il est le premier des chasseurs d'Afrique du 2e RCA tombés au champ d’honneur en 1944, il est transporté à Lure où il décède le jour même d'une plaie transfixante avec pénétration en région lombaire et y sera enterré en premier lieu. Inhumé à la Nécropole Nationale de Rougemont.

DARME Maurice Robert (1912-1944),  maréchal des logis chef au 2e RCA, est blessé dans son char tombé aux mains de l'ennemi. Il meurt des suites de blessures au combat du col de la Chevestraye.

LEHR (LEHER) Charles Alfred (1922-1944), chasseur au 2e RCA, décède des suites de blessures, au combat du col de la Chevestraye.

RUIZ Juan Jean (1921-1944), chasseur au 2e RCA, est blessé dans son char par les tirs d'attaque de blindés allemands, au col de la Chevestraye. Mort des suites de ses blessures.

SEITZ Jean Paul (1922-1944), maréchal des logis au 2e RCA, est blessé le 28/09/1944 au combat du Col de La Chevestraye (70). Mort des suites de ses bessures à l'hôpital de Vesoul


Renseignements communiqués par Jeannette Debert.

Contexte historique

Extrait du JMO du 2e régiment de Chasseurs d'Afrique : "Le 25 septembre, l'escadron d'USSEL reçoit la mission d'appuyer l'attaque du 2eme Zouave sur le mont de Vannes,à l'est de Lure. Il tire ce jour là les premier coups de canon. Cependant que l'escadron de CHARNACE et le peloton de mortier EYRIN appuient une action du 3eme Zouave sur MELISEY. Le 27 septembre, l’escadron de CHARNACE et le peloton de mortiers sont intégrés dans un groupement aux ordres du commandant DEWATRE. Ils doivent progresser sur l’axe BELONCHAMPS -FRESSE- LA CHEVESTRAYE et battre de leurs feux la vallée de RAHIN entre PLANCHER-BAS et RONCHAMPS. Le groupement, après une progression rendue difficile par la présence de nombreux abattis, enlève LE VOLVET et FRESSE après avoir détruit deux canons allemands de 75 pak. Une trentaine d’ennemis sont capturés et le groupement poursuit sa route vers le col de la CHEVESTRAYE. Le char ROUSSILLON est perforé par un obus de 75 pak le chasseur DESJARDIN et le chasseur JANNOD sont blessés, les autres membres de l’équipage sont indemnes. Le village de LARMET est libéré. Le lendemain la progression continue. A l’entrée ouest de CHEVESTRAYE, le détachement est pris à partie par des armes automatiques et un violent feu de minen. L’adjudant BELLIOT qui a mis pied à terre pour guider un char en difficulté de terrain est mortellement blessé au ventre par une rafale de mitraillette. C’est le premier de nos compagnons d’armes tombé au champ d’honneur; son corps est transporté à LURE où il sera enterré. A 15 heures malgré une violente réaction ennemie, le col de la CHEVESTRAYE, objectif final, atteint. Le 29 septembre, les allemands contre-attaquent vigoureusement avec de nombreux chars. Le char NORMANDIE est perforé par un obus, tout son équipage est sauf. Le char CHAMPAGNE est atteint à son tour le maréchal des logis chef DARME et le chasseur BUIZ sont tués. L’escadron CHARNACE rallie le village de LARMET et l’ennemi ne peut déboucher du village de la CHEVESTRAYE. Le 3e escadron a perdu dans cette opération quatre tués et huit blessés l’E.H.R. et le peloton de mortiers ont eu quatre blessés. Les sacrifices consentis sont récompensés puisque le détachement a progressé de douze kilomètres, libéré deux localités et infligé à l’ennemi des pertes sévères. Le 4 octobre, le 1er escadron est engagé sur l’axe LAGREVE-MIELLIN-BALLON de SERVANCE qu’il doit déblayer en coopération avec le 2e Zouaves et un bataillon de choc. Malheureusement, la visibilité est rendue très mauvaise par un brouillard épais, de plus l’itinéraire est abondamment miné et le sol détrempé ne permet pas aux chars légers de quitter la route. Le char de tête saute sur une mine et trois membres de l’équipage sont blessés. L’infanterie d’accompagnement est stoppée par un tir nourri d’armes automatiques dissimulées dans les nombreux couverts. L’attaque doit être stoppée. Plus à l’ouest, l’escadron de LAMBILLY est mis à la disposition du Colonel commandant le 3e R.C.A. pour appuyer la progression d’un groupement sur la route SERVANCE-LE THILLOT. Par ses tirs précis il arrête brutalement plusieurs contre-attaques allemandes. Le 10 octobre, dans la nuit, l’ennemi exécute un vigoureux coup de main sur le P.A. de GRANDS-CHAMPS. Le peloton COSSEVIN intervient aussitôt, tous phares allumés et fait refluer l’infanterie allemande. Le char SAINT GERARD saute sur une mine mais son équipage est sauf."



Extrait du JMO tiré du site http://www.chars-francais.net/