Rue Charles Frérot, Gentilly (Val-de-Marne)

Légende :

Nom de rue attribué à Charles Frérot, maire de Gentilly de 1944 à 1962

Genre : Image

Type : Plaque

Producteur : Claude Richard

Source : © Collection Claude Richard Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 2015

Lieu : France - Ile-de-France - Val-de-Marne - Gentilly

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Contexte historique

Né le 10 novembre 1898 à Paris (XIVe arr.), Charles Frérot rejoignit les rangs du Parti socialiste en 1918 et passa au Parti communiste après le congrès de Tours (décembre 1920). Il fut premier-adjoint au maire de Gentilly, Georges Beaugrand, de 1934 à 1940. 

Contrairement au maire Georges Beaugrand, Charles Frérot ne s’éloigna pas du Parti communiste à l’automne 1939. Selon un rapport de police : « Depuis le début des hostilités et malgré la dissolution des organisations communistes, Frérot prenait une part importante dans le développement de la propagande clandestine dans la banlieue sud. Il recevait fréquemment à son domicile d’anciens membres du Parti communiste soupçonnés de se livrer également à une activité clandestine. » (Arch. PPo. 101). Le conseil de préfecture le déchut de son mandat le 15 février 1940 avec dix-sept autres conseillers communistes de Gentilly.

Arrêté à Gentilly le 5 octobre 1940, interné administrativement au centre d’Aincourt (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), Charles Frérot fut transféré le 4 décembre 1940 à Fontevrault (Maine-et-Loire), puis le 20 janvier 1941 à la Maison centrale de Clairvaux (Aube). Le professeur Claudius Vincent présenta son cas comme intéressant pour la science et réussit à le faire entrer à l’hôpital de la Pitié à Paris, puis à Garches et enfin à Suresnes où il bénéficia de permissions. Selon plusieurs témoignages, il aurait participé à la création d'un groupe de résistance au sein de l'hôpital de la Pitié et était notamment chargé des liaisons avec le Front national à l'extérieur de l'établissement. Il fournit également de précieux renseignements à l'état-major national FFI sur les soldats allemands hospialisés.

À la veille de la Libération, il profita du désordre du moment pour s’éclipser de l'höpital de Suresnes, entrer dans la clandestinité le 10 août et prendre la tête des organisations locales de Résistance avec lesquelles il n’avait cessé d’être en contact. Il put donc participer à la reprise de la mairie de Gentilly le 21 août 1944. Président du Comité local de Libération, Charles Frérot fut nommé maire provisoire de Gentilly et élu maire en avril 1945. Il obtint la confiance du conseil à quatre reprises : le 27 octobre 1947 (15 voix sur 27 conseillers), le 6 mai 1953 (15/27), le 24 juin 1955 (16/25) et le 20 mars 1959 (27/27). Il mourut en cours de mandat le 28 février 1962 à Gentilly. Il avait siégé à l’assemblée départementale de 1945 à 1953, d’abord comme conseiller nommé de Villejuif (Seine, Val-de-Marne), puis comme conseiller général du 2e secteur. 


Sources :
Claude Pennetier pour le Maitron-en-ligne
Service historique de la Défense, 16 P 234 831 (dossier individuel de Charles Frérot)