Voir le verso

Analyse média

DANS CE BOIS
LE 19 AOUT 1944
ONT ETE LACHEMENT
ASSASSINES PAR LA GESTAPO
TROIS PATRIOTES

YVES BARBIER 51 ans
MARCEL BENINGER 41 ans
CLAUDE LEGUYADER 16 ans

Monument érigé en leur mémoire par souscription publique et sous le patronage du Secours Populaire


Jean ROCHET 17/11/1919 – 24/05/1983 Laissé pour mort

Contexte historique

Quatre résistants abattus le 19 août 1944 : Yves Barbier (51 ans), Marcel Beninger (41 ans), Claude Le Guiader (16 ans) et Jean Rochet (22 ans), laissé pour mort mais qui a été secouru. 

Né le 1er décembre 1893 à Besançon, Yves Barbier est un ancien combattant de la Première Guerre mondiale au titre de laquelle il a été décoré de la croix de Guerre (3 citations) et de la Légion d’Honneur. Lieutenant d’active mis en congé illimité de démobilisation, il exerce la profession d’ingénieur du cadastre à Vesoul où il est domicilié. Dès juin 1940, il rédige des tracts et journaux clandestins (Le tocsin) qu’il fait imprimer par M. Hacquard (employé du cadastre également) puis par des imprimeurs de la région. Fin 1940, il forme les premiers groupes de résistance de Vesoul. Il établit également des filières d’évasion de prisonniers de guerre et favorise le départ de jeunes gens vers la France libre en leur fournissant de fausses cartes d’identité. Il parvient à envoyer à Londres des renseignements sur l’usine Alsthom (plans du matériel et des engins fabriqués dans l’usine) et sur les mouvements de troupes dans le secteur Montbéliard – Belfort. Enfin, il favorise le passage en Suisse de soldats alliés parachutés dans la région.
En février 1943, il est nommé responsable départemental du mouvement Défense de la France avec lequel il travaillait depuis 1942. A ce titre, il réceptionne un parachutage d’armes dont il assure ensuite lui-même le transport, la répartition et l’instruction. Il participe également à plusieurs sabotages de voies ferrées. Yves Barbier se rend à plusieurs reprises à Paris recevoir des instructions pour l’organisation civile de l’après-Libération.
Le 4 décembre 1943, la Gestapo vient l’arrêter à son domicile. Il réussit à s’enfuir et se réfugie dans le Doubs. Ayant la possibilité de passer en Suisse pour rejoindre Alger, il refuse, ne voulant pas abandonner son secteur et ses camarades. Appelé à l’état-major national FFI à Paris le 2 février 1944, il est arrêté par la Gestapo au Trou du Loup à Besançon, avant son départ. Transféré à la prison de Dijon le lendemain, il est exécuté le 19 août 1944 au bois de Norges à Savigny-le-Sec.

Né le 10 août 1903 à Dijon, Marcel Béninger rejoint les FTP en janvier 1944 puis le 3e groupe des FFI de la Côte d’Or où il est plus spécialement chargé du recrutement et des récupérations d’armes. Arrêté une première fois fin mai 1944, il est incarcéré à la prison départementale de Dijon. Libéré en même temps qu’Yves Barbier, la Gestapo vient s’emparer d’eux dès le portail de la prison franchi et les conduit à son siège, rue du docteur Chaussier. Le 19 août 1944, Marcel Béninger est conduit dans le bois de Norges où il est exécuté.

Claude Leguyader, 16 ans, était responsable des Jeunesse communistes en Côte d’Or