"Aux victimes de la barbarie nazie au pont Lasveyras", Payzac-de-Lanouaille (Dordogne)

Genre : Image

Producteur : Brigitte Rousseau

Source : © Geneanet Droits réservés

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Contexte historique

Fin décembre 1943, début 1944, l’afflux des réfractaires au S.T.O. et des volontaires est tel que les fermes d’accueil sont bientôt saturées. René Tallet, alias « Violette » et Raoul Audrerie, alias « Crapaud », se trouvent confrontés à deux impératifs : loger ces jeunes et commencer une véritable instruction militaire. Ils optent pour un lieu qui parait idéal, dans une partie particulièrement sauvage de la vallée de l’Auvézère, aux confins des communes de Payzac et Bézenac (Corrèze), au Moulin dit du Pont Laveyras. Le 16 février, à l’aube, les jeunes maquisards, rassemblés par l’A.S. (Armée Secrète) en ce lieu, sont surpris par l’occupant. 34 furent massacrés sur place. Les 12 qui furent contraints de porter armes et caisses de cartouches jusqu’à la route de Pompadour, furent conduits à la prison de Limoges et déportés, avec Jeantou (Jean Delage, natif de Pompadour, vingt-deux ans qui s’était désigné comme étant le chef) vers Auschwitz. Cinq d’entre eux périssent dans l’enfer concentrationnaire nazi. Cette hécatombe, écrit Alfred Dutheillet de Lamothe, alias « Capitaine Fred », dans « La Brigade Rac », « est un coup dur, mais le sang des martyrs a toujours été générateur de riches moissons. Raoul aura deux cents hommes le 6 juin. » En ce lieu se dresse aujourd’hui un monument commémoratif où, chaque année, au jouranniversaire, une foule imposante se rassemble pour une cérémonie d’hommage toujours émouvante. Inauguré en août 2013, un Chemin de la mémoire comptant 10 étapes y retrace l’histoire de la Résistance