Le boulevard-National de Marseille après le 27 mai 1944

Légende :

Le boulevard-National après les bombardements du 27 mai 1944

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Archives de la Ville de Marseille - 29 II 4 Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Mai 1944

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Marseille

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Analyse média

Cette photographie prise après le bombardement du 27 mai montre les destructions sur le boulevard-National. Une passante s’apprête à monter la rue Bugeaud, tandis que derrière elle, sur le boulevard-National, des passants marchent pendant que d’autres s’affairent à déblayer les décombres. Le tunnel effondré se situe en hors-champ, à gauche de la photographie.


Alain Giacomi

Contexte historique

Le boulevard-National relie le centre de Marseille au quartier de la Belle de Mai, en passant sous les rails de la gare Saint-Charles, au travers du tunnel du boulevard-National. Le bombardement du 27 mai 1944, qui avait pour objectif la destruction des installations ferroviaires des principales gares, a fortement endommagé les constructions situées à proximité de ces mêmes gares, occasionnant du même coup un grand nombre de victimes. Les bombes ont également provoqué l’effondrement du tunnel du boulevard-National qui servait de lieu de refuge pendant le bombardement, et sous lequel plus de 130 personnes sont mortes et 150 ont été blessées. (1)

 

Le 27 mai 1944, plus de 130 bombardiers américains larguent près de 290 tonnes de bombes sur Marseille. L’objectif est de mettre hors d’usage les gares et les principales voies ferrées en prévision du débarquement. Cette véritable pluie de bombes a peu d’effet sur les installations ferroviaires. En revanche, tous les quartiers du centre-ville sont atteints, de nombreux immeubles sont détruits et le chiffre des victimes, très élevé, varie entre 1 700 et 2 000. Cent trente habitants du quartier qui ont cru trouver abri sous le tunnel du Boulevard national sont tués par des éclats ou le souffle des explosions. Les cheminots sont particulièrement touchés : une bombe tombée sur la tranchée où se sont réfugiés les employés du service Voies et Bâtiments de la rue de Turenne fait plus d’une centaine de morts. Ce bombardement met fin abruptement à l’important mouvement de grève qui s’étendait depuis quelques jours dans beaucoup d’usines. Des mouvements de Résistance protestent contre ces opérations meurtrières menées sans concertation. Les partis collaborationnistes profitent de l’émotion suscitée par ces événements pour dénoncer les Alliés et la Résistance. (2)


(1) non sourcé

(2) RM., Ici-Même...