Valise-radio de type MK II (B2) utilisée par le SOE

Légende :

Valise-radio de type MK II (B2) utilisée par le SOE, mise en service en 1942

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Collection J-L. Perquin Droits réservés

Date document : A partir de 1942

Lieu : Angleterre

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Analyse média

Conçue en 1942 par le Major britannique John L. Brown et fabriquée par Radio Communication Department, cette valise-radio est destinée à équiper les agents de renseignements, les résistants et les membres des opérations spéciales et permet la transmission de données en morse.

La valise est alimentée soit en 12 Volts, soit sur secteur. L’alimentation est plus complexe et comporte un vibreur pour le 12 V et un commutateur pour le secteur de 97 à 250 V. Le récepteur est un simple changement de fréquence (MF sur 470 kHz), il utilise quatre tubes : deux 7Q7 et deux 7R7. L’émetteur associé utilise deux lampes : EL32 et 6L6, pour une puissance de 20 W en CW, il est piloté par quartz. La longueur d'antenne est de 18 mètres. L’ensemble pèse 13 kilos.


Guy Giraud

Contexte historique

Pour durer et gagner, la Résistance a besoin d’un soutien extérieur. La Résistance française a trouvé un soutien auprès de la France Libre, du BCRA de Londres et d’Alger, des Alliés et de leurs services secrets.

Ce soutien a nécessité la mise en place de moyens de liaison. Ceux-ci pouvaient être de plusieurs types : un messager déplacé clandestinement en avion Lysander, la valise diplomatique à partir de la Suisse, et surtout l’envoi et la réception de messages radio codés.

Les opérateurs radiographistes - dits "pianistes" - appartenaient aux services secrets. Ils étaient formés principalement en Angleterre à Milton Hall, mais aussi parfois à Alger. La formation était complétée par des stages d’application dans les villes environnantes.

Cette formation comportait la maîtrise du morse et le codage-décodage des messages.

Les messages, émanant de chefs du maquis nommément désignés, étaient traités par l'opérateur radio affecté à l’autorité compétente. Le destinataire unique de chaque message n’était mentionné que par son nom de code et se trouvait au BCRA de Londres ou d’Alger, à une date et à une heure prédéfinies pour la reception.
La plupart des messages concernait des demandes de parachutages ou de déplacement de personnalités importantes vers Londres ou Alger. Pour le Vercors, le chef des équipes radio était Robert Bennes (Bob).

Ces équipes étaient autonomes ; elles étaient rattachées soit à une mission interalliée (Union, Eucalyptus, Justine), soit à un réseau (réseau Jockey pour Cammaerts, Roger), soit encore à une autorité du Vercors (Zeller, Joseph ; Descour, Bayard, et Huet, Hervieux).

 

Pour en savoir plus :

Les parachutages (G. Giraud)

Les services secrets et les liaisons radio dans le Vercors (G. Giraud)

Les liaisons extérieures et intérieures (P. Huet et J-W. Dereymez)

Sélection de messages émis vers Alger et Londres en 1944 (G. Giraud)


Auteur : Guy Giraud

Sources :

Jean-Louis Perquin, Opérateurs radio de la Résistance, Paris, Histoire et Collections, 2011, (avec l’autorisation de M. Pierre-François Boselli, directeur général de la publication).

Fernand Rude, Grenoble et le Vercors, de la Résistance à la Libération, Grenoble, Presse Universitaires de Grenoble, janvier 2004.

Site internet Codekeeper progiciel de cryptographie, consulté en 2016.

Archives personnelles de Robert Bennes (Bob).