Robert Salom

Légende :

Robert Salom, FTPF dans les Basses-Alpes, sans date

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © ANACR de Marseille Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc. Voir aussi l'album photo lié.

Date document : Sans date

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Var - Signes

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Contexte historique

Robert Maurice Marcel Salom naquit à Sisteron, rue-Deleuze, au centre de la petite ville, le 25 septembre 1925. Il était l’avant-dernier enfant d’une famille modeste, d’origine espagnole. Son père, charbonnier, était né à Tortose en Espagne, comme sa mère. Robert Salom fréquenta l’école « Tivoli » de Sisteron. Il lui fut rendu hommage, après-guerre, dans les cérémonies officielles de sa ville natale, comme membre du maquis de Bayons et de la 17e compagnie FTPF. Une attestation du chef FFI de R2, le colonel Simon, établie en 1948, date son entrée dans les FFI du 6 juin 1944. Selon Jean Garcin, Robert Salom, agent de liaison, était venu en mission à Oraison lorsqu’il fut arrêté, le dimanche 16 juillet 1944, en même temps que les membres du CDL.

Comme les autres personnes capturées, ce jour-là, par les Allemands, Robert Salom fut transféré à Marseille, puis fusillé à Signes le 18 juillet et enterré, de manière sommaire, avec 28 autres victimes dans la « première fosse ». Sa dépouille, transportée le 17 septembre à la morgue du cimetière Saint-Pierre de Marseille, ne fut pas parmi les 32 premières identifiées. Bien que son corps ait été formellement reconnu par la famille au cimetière Saint-Pierre, il ne figura pas, au départ, parmi les victimes officielles de la tuerie de Signes. Son acte de décès dut être rectifié en novembre 1986 : le premier acte (établi le 23 juillet 1948) portait, comme date du décès à Signes, le 15 juillet 1944.

Le nom de Robert Salom figure sur une stèle, avec celui des dix autres résistants arrêtés le 16 juillet, à la sortie nord d’Oraison et, à Manosque, sur le monument « Aux martyrs de la Résistance dans les Basses-Alpes », dans la longue liste des victimes de la répression classées par villes et villages (à l’emplacement dédié aux résistants de Sisteron). À Sisteron, le 11 novembre 1985, une plaque fut posée rue-Mercerie, où la famille habita de longues années, et, le 15 août 1994, le nom de Robert Salom fut donné à la placette de la Coste. [Voir l'album photo lié]

Maurice Salom fut homologué au grade de sergent FFI et reconnu Mort pour la France. Son nom a été ajouté aux victimes du charnier en 2011.


Auteur : Robert Mencherini

Sources : Actes de naissance et de décès ; DAVCC Caen, 27 P 244, « Bouches-du-Rhône, charnier de Signes, Procès-verbaux d’enquête, exhumations » ; DAVCC Caen, 21P 151304, dossier de Mort pour la France ; Sisteron-Journal, 16 novembre 1985, 13 août 1994 ; Jean Garcin, De l’armistice à la Libération dans les Alpes-de-Haute-Provence, 17 juin 1940-20 août 1944, Digne, Imprimerie Vial, 1983, rééd. 1990, p. 351 et sq. ; Simone et Jean-Paul Chiny, La Résistance et l’occupation nazie à Marseille, Marseille, comité de l’ANACR, 2014 ; Commission départementale de l’information historique pour la paix, Le Mémorial de la Résistance et des combats de la Seconde Guerre mondiale dans les Basses-Alpes, Digne, 1992.