Mémorial de la déportation de la gare de Compiègne
Légende :
Ce monument se trouve sur les quais de la gare.
Genre : Image
Type : Monument
Producteur : Claude Richard
Source : © Collection Claude Richard Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : Juin 2017
Lieu : France - Hauts-de-France (Picardie) - Oise - Compiègne
Analyse média
"Ici, 48 000 patriotes partis du camp de Royallieu ont été déportés vers les bagnes nazis. - Auschwitz - Bergen-Belsen - Buchenwald - Dachau - Dora - Flossenburg - Mauthausen - Neuengamme - Orianenburg - Ravensbruck - Struthof - N'oubliez jamais ! 1941 - 1944."
Contexte historique
Panneau situé à proximité, retranscription :
Les déportés
Près de 45000 personnes ont été internées dans le camp de Royallieu entre 1941 et 944 : des militants politiques et syndicaux et des résistants, pour beaucoup communistes, des personnalités "otages", des juifs, des prisonniers de droit commun, des ressortissants étrangers. Tandis que les juifs sont partis de Compiègne-Margny vers le camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau, la majorité des déportés a été envoyée dans les camps de concentration de Buchenwald, Dachau, Mauthausen, Neuengamme, Ravensbrück et Sachsenhausen : soumise au travail forcé et aux mauvais traitements, près de la moitié est décédée pendant le transport ou dans les camps.
Certains convois se distinguent par leur composition ou leur sort particuliers. C'est le cas des 1158 hommes du "convoi dit des 45000" (en raison de leur matricule, compris entre 45157 et 46326), partis le 6 juillet 1942 à destination d'Auschwitz, et dont seuls 119 reviendront. Parmi eux se trouvaient un millier de communistes, quelques socialistes et radicaux considérés comme ayant des sympathies communistes, des juifs et des étrangers, des personnes dénoncées par pure malveillance ainsi que d'autres ayant commis des délits de droit commun.
C'est également le cas du convoi parti le 24 janvier 1943, comprenant 230 femmes et 152 hommes. Les premières sont internées à Auschwitz, tandis que les seconds sont conduits à Sachsenhausen. Parmi les femmes résistantes en majorité communistes, surnommées les "31000", figurent Marie-Claude Vaillant Couturier et Charlotte Delbo. Toutes deux témoigneront après-guerre autant de l'extermination des juifs que de l'expérience concentrationnaire des déportés politiques, l'une devant le Tribunal militaire international de Nuremberg (Vaillant-Couturier), l'autre par la médiation du récit littéraire (Delbo).
Le convoi dit des "tatoués" du 27 avril 1944 se distingue par le fait qu'il a été conduit vers Auschwitz, alors que les 1653 hommes qui le composaient n'étaient pas juifs, mais ont néanmoins été tatoués dès leur arrivée, d'où vient le nom de leur convoi. Parmi eux figure Robert Desnos, qui a rédigé le poème dont un extrait a été gravé sur le mur du Mémorial de Royallieu :
"Sol de Compiègne !
Terre grasse et cependant stérile
Terre de silex et de craie
Dans ta chair
Nous marquons l'empreinte de nos semelles..."
Le wagon situé en bordure du quai de la gare de Compiègne
Cliché Claude Richard, droits réservés
Mémorial de la déportation de la gare de CompiègneStèle des convois de déportés Juifs
Cette stèle se trouve à droite du monument de la déportation : "Le 27 mars et le 5 juin 1942, les deux premiers convois de déportés juifs sont partis de Compiègne à destination du camp d'extermination nazi d'Auschwitz. 72 convois sont partis de Drancy, Pithiviers, Beaune-la-Rolande, Angers, ... 62 000 adultes et 11 000 enfants ne sont pas revenus - Les fils et filles des déportés Juifs de France - 27 mars 2002."
Collection Claude Richard, droits réservés
Monument de la Déportation de la gare de CompiègneStèle des convois de déportés
Cette stèle se trouve à gauche du monument de la déportation : "1942 - 1943 - 1944 - IN MEMORIAM - Sur ce quai, 48 000 hommes, femmes et enfants ont embarqué à destination des camps de concentration."
Collection Claude Richard, droits réservés